« Tout est fait pour performer »

Un sportif de haut niveau peut en cacher un autre ! Florent Vayssade a acheté sa première moto à 28 ans. Dans une vie précédente, il était kayakiste freestyle de haut niveau et a couru les championnats d’Europe et du Monde. Après avoir arrêté la compétition, c’est le passage de l’épreuve d’enduro Aveyronnaise Classic près de chez lui qui lui donne envie de se lancer. Il s’engage à fond dans cette nouvelle discipline et participe à des épreuves régionales, au championnat de France d’enduro puis découvre le rallye, avec de bons résultats à la clé, comme cette 15e place au Rallye du Maroc en 2013. Pour sa première participation au Dakar en 2015, le Salar d’Uyuni a stoppé net les ambitions de l’Aveyronnais. Mais l’année suivante, en tant que porteur d’eau au sein du team Sherco pour Joan Pedrero et Alain Duclos, Florent a connu la joie de l’arrivée, qui plus est à une très honorable 27e place. Le potentiel observé a été confirmé pour son retour en 2019 avec la 28e position du classement final. En 2020, le changement de continent s’accompagne pour Florent d’un nouveau défi puisqu’il s’est engagé sans assistance dans la catégorie « Original by Motul ». Classé troisième, Florent Vayssade s’est ensuite lancé sur quatre roues en compagnie de son ami Nicolas Rey. Ils ont mis deux années à mettre le projet en place pour disputer leur premier Dakar ensemble au volant d’un Can-Am. Régulièrement parmi les meilleurs, ils ont conclu l’exercice au 21e rang chez les SSV. Par manque de budget, le duo pensait seulement revenir en 2024, mais le hasard fait parfois bien les choses. Par l’intermédiaire des connaissances communes, ils se sont retrouvés enrôlés dans le team Sébastien Loeb Racing. Au volant d’un Polaris aux couleurs de la structure du nonuple champion WRC, Vayssade et Rey ont terminé 10e, meilleurs représentants Polaris. Pour l’édition 2024, ils sont officiellement soutenus par Polaris qui a pour objectif de mettre à mal l’hégémonie des Can-Am en SSV.

FV : « L’an dernier, c’était ma deuxième participation en SSV avec l’opportunité de rentrer dans l’écurie Sébastien Loeb Racing. Ça s’est super bien passé malgré le fait qu’on n’avait pas eu l’occasion de rouler avec le véhicule. Globalement c’était un beau Dakar. On a fini 10e et c’était ce que le team espérait pour une première année. C’est reparti pour cette deuxième année avec un nouveau SSV, plus compétitif, optimisé, un peu moins lourd, plus stable donc on est impatient d’aller en Arabie Saoudite. On n’a pas fait de course durant l’année parce que la préparation du SSV a pris du temps et on est allé l’essayer plusieurs fois aux États-Unis. En mode compétition, ce sera le Dakar 2024. C’est un team 100 % français donc c’est toujours plus simple pour dialoguer. Xavier (De Soultrait) et Martin (Bonnet) viennent tous les deux de la moto donc on se connaît depuis un moment et forcément on s’entend super bien. Nous ne connaissions pas les membres de l’équipe de Sébastien Loeb Racing, ils ont une super philosophie de la course du fait de leur expérience. Ce fut une belle découverte aussi. Cette année, tout est fait pour performer avec tous les moyens mis en place. Il ne s’agira pas seulement de finir le Dakar, il faudra performer et évoluer. On aimerait placer un véhicule dans le Top 5, voire sur le podium, pour faire parler de Polaris, de l’écurie de Loeb. »