« Mon objectif reste le même : le Top 5 »

Lorenzo Santolino fait déjà partie des meilleurs du Dakar. En 2024, il en sera à sa sixième participation, lui qui a terminé les trois dernières éditions dans le haut du classement. Sixième en 2021, onzième en 2022, il est revenu l’an dernier dans le Top 10 en se classant à la neuvième place. En 2021, il avait atteint l'objectif que la course la plus difficile au monde lui avait refusé lors de ses deux premières participations. Après une année très compliquée en raison de la crise sanitaire et du décès de sa mère pour cause de maladie, le pilote de Guijuelo avait pu dédier à sa maman l’exploit d’atteindre la ligne d’arrivée pour la première fois avec une brillante sixième place, se positionnant même comme le meilleur Espagnol chez les motards. Le pilote Sherco avait réalisé cet exploit lors d’une édition très émouvante au cours de laquelle il a vendu aux enchères son kit de course au profit de Pyfano, une association de Salamanque qui s’occupe d'enfants atteints de cancer. En 2022, l’Espagnol a toujours figuré parmi les meilleurs avec une grande régularité, mais des problèmes techniques l’ont contraint à changer de moteur, ce qui l’a relégué à la 11ème place. Sur le Dakar 2023, Lorenzo a de nouveau fait preuve d’un excellent rythme, notamment sur les terrains les plus accidentés, naviguant toujours dans le top 10. Il a toutefois décidé de changer son moteur lors de la 10ème étape par précaution, ce qui lui a valu une pénalité de 15 minutes. Le Top 10 pouvait alors paraître compliqué, mais l’homme de Salamanque n’a pas cessé d’y croire. Au final, il est parvenu à se hisser à la 9ème place du classement général, soit son deuxième meilleur résultat. En vue du Dakar 2024, il s’est attaché à donner la priorité à l’amélioration de sa moto afin de progresser en termes de fiabilité.

L.S. : « Cette année, avec l’équipe, nous avons décidé de ne pas participer à toutes les épreuves du Championnat du monde FIM des rallyes-raids (W2RC) mais d'utiliser le budget pour essayer de développer la moto en faisant des essais. Nous avons participé à des courses plus modestes et, finalement, nous avons participé au Rallye du Maroc. Nous avons eu le temps de faire des tests durant l’été au Maroc pour essayer de faire évoluer notre machine. Je pense que cela a été positif. Nous avons fait un pas en avant. En fait, au Rallye du Maroc, j’étais constamment dans le groupe de tête, en particulier dans les premières parties des étapes. Nous avons fait un pas en avant en termes de maniabilité et de stabilité. Nous avons également amélioré la fiabilité du moteur, sans chercher à augmenter les performances. Nous avons également travaillé sur les suspensions et la géométrie afin d’améliorer son comportement général. L’objectif est toujours de terminer dans les cinq premiers. Il y a de plus en plus de pilotes qui se battent au sommet, mais si nous faisons un bon Dakar, je pense que nous pouvons y arriver ».