AMBITION 2025

L.B. : « Lorsque l’on s’est rencontré avec Julia, on voulait changer de vie. C’est ce que l’on a fait professionnellement ensemble. J’ai toujours aimé les motos et les voitures, surtout celles des années 1970, celles que mon père m’interdisait de conduire ! J’ai roulé six ans sur circuit en Triumph TR3, mais aussi pas mal à moto, dont le premier Heroes Legend en 2008 ou quatre participations au Tuareg Rally en KTM 525. Mais comme je n’étais pas très bon, j’étais souvent seul et je m’ennuyais. Je me suis dit que ce serait mieux et plus sûr de faire ça en voiture. On s’est jeté dans la gueule du loup en 2013 sur le Pékin-Paris. La deuxième fois, on a fini 2^e scratch avec notre Volvo Amazon. La dernière fois, on était en tête du classement avant de casser notre Peugeot 504 en Mongolie. Avec le rallye historique, il n’y a pas de secret, il faut une Datsun, une Porsche, une Volvo ou une Ford Mexico, il y a des voitures faites pour ça et d’autres pas. Le Pajero est de ceux-là en rallye-raid. Quand je suis tombé par hasard sur ce véhicule vendu aux enchères, cela a été l’occasion de proposer ce challenge à Julia. On venait de perdre nos deux bulldog anglais que l’on adorait. On s’est donné un an pour faire pleins de choses avant d’en reprendre un couple qui arrivera après le Dakar. Sans fausse modestie, sur le Dakar Classic on espère juste ne pas terminer les derniers. Je sais la difficulté du terrain qui nous attend, surtout dans les dunes. Il va falloir que l’on tienne. Car à près de 70 ans, nous ne sommes plus tout jeunes ! »

J-L.C. : « Mon père aimait l’aventure, il m’a dit qu’il était parti en Afrique pour cette raison, pour quelque chose de nouveau. J’ai connu cela à travers la voile lorsque j’ai participé aux championnats de France, d’Allemagne, d’Angleterre et d’Europe vers l’âge de 17 ans. Avec Ludovic, on a changé de cap dans nos vies en travaillant ensemble un peu partout dans le monde. Sur les rallyes historiques, lui aime la course, moi l’aventure. Je vois le Dakar Classic comme une aventure fantastique, j’espère juste que ce ne sera pas trop dur pour nous. Renato Rickler du R-Team n’arrête pas de nous répéter que le rythme du Dakar sera plus rapide que ce que nous avons connu. La longueur des journées, on connait, mais c’est l’intensité qui sera nouvelle et on se demande si physiquement on tiendra facilement. J’ai hâte de découvrir des paysages que je ne connais pas mais aussi de rencontrer des gens aussi fous que nous dans le bivouac. C’est ça ce qui m’attire. »