« Sur ma moto à me balader dans le désert, je n’ai plus rien à penser »
En bref
- Thierry Béthys a été l’un des meilleurs pilotes de sa génération. Multiple champion de France de Motocross et de Supercross, le Vendéen a roulé au niveau international, disputant le Motocross des Nations ainsi que de nombreuses épreuves en championnat du monde. Il a notamment remporté le Grand Prix de France 2004 à Ernée, en catégorie MX3. Ultra-polyvalent, il a aussi performé sur les plages, devenant triple vainqueur de l’Enduro du Touquet en 2000, 2001 et 2003.
- Son goût pour le sable et l’aventure l’a entraîné vers le rallye-raid. Il a découvert le Dakar en 2006 avec sa marque de cœur, Honda (18e), avant d’y obtenir son meilleur résultat en 2007 (8e). Puis d’accompagner la course en Amérique du Sud en 2009 (23e), 2011 (24e) et 2012 (21e), édition où il est passé au bleu Yamaha. Cinq ans plus tard, il est revenu pour tenter d’emmener la marque chinoise Zongshen au bout de son premier Dakar. La moto n’a pas tenu.
- Son deuxième retour a eu lieu en 2024, cette fois sans assistance, en catégorie Original by Motul. Un défi relevé avec une Honda CRF 450 L pour découvrir les paysages de l’Arabie Saoudite, et cocher une nouvelle case en s’engageant sans assistance. Séduit par cette aventure que beaucoup considèrent être la plus dure, « Boum Boum » frappe à la porte du Dakar pour la septième fois en 2026, la première avec une KTM. Il roulera avec son ami Guillaume Jaunin, à qui il avait emprunté la Honda il y a deux ans.
- La vie de Thierry, 54 ans, tourne toujours autour de la moto. Outre le Dakar, il roule dans le sable en championnat de France Vintage avec une 500 CR, et s’occupe aussi avec son atelier TB Racing, spécialisé dans les suspensions. « Dans mon garage, comme à l’époque ! » Entre ça, les sorties en mer (wakeboard) et l’accompagnement de ses enfants sur les courses, c’est peu de dire qu’il ne s’ennuie pas !
Ambition
T.B. : « Chaque Dakar est une aventure incroyable. Je l’avais toujours fait avec une assistance mécanique. Le défi de rouler en solo m’avait trotté dans la tête durant pas mal d’années et je l’ai fait en 2024. Dès que je suis rentré, je me suis dit que si j’y retournais, ce serait encore en Original by Motul. J’adore le concept, tu es en mode baroudeur, dans ta bulle pendant 15 jours, tu te rajoutes de la difficulté et tu dois tout gérer. Ça me convient très bien et il y a moins de pression, car le résultat n’est pas la priorité. Ma priorité, c’est le Dakar, qui m’a toujours fait rêver depuis tout petit. Ça va être mon huitième et, c’est fou, j’ai toujours envie de le faire ! Le but est de me faire plaisir, voyager dans ma passion, découvrir les nouveaux lieux où on va passer. J’ai adoré les paysages en Afrique et en Amérique du Sud, et ici, en Arabie Saoudite, le terrain de jeu est également dingue. Quand tu arrives à prendre du plaisir dans ces endroits, tu t’en souviens toute ta vie et tu en redemandes. C’est tellement unique, et grâce à l’organisation, tu peux y évoluer en sécurité. Je m’adapte à tout ce qui se présente : du moment que je suis sur ma moto à me balader dans le désert, je n’ai plus rien à penser. Je ne pense plus qu’à m’appliquer et trouver un compromis entre le plaisir, l’aventure, la mécanique et la navigation. »
