« Le premier objectif est de gagner une spéciale. Je ne pense pas que ce soit irréaliste »

Jérôme de Sadeleer a entamé sa carrière sur circuit en sport-prototype en Grande-Bretagne où il a obtenu de très bons résultats. Fort de cette expérience, il a saisi l’opportunité de se lancer en rallye-raid grâce à un ami saoudien proche de la fédération, qui souhaitait lancer un projet autour du Dakar en Arabie Saoudite. Ce projet a conduit à la formation d’une équipe avec l’aide de Cyril Neveu, quintuple vainqueur sur le Dakar, comme team manager. Après une première participation encourageante en 2022 à l’issue de laquelle il s’est classé 25e en SSV, Jérôme s’est investi en European Le Mans Series et en Le Mans Cup, atteignant un niveau professionnel tout en restant semi-professionnel économiquement. Un lourd accident lors de sa dernière course en LMP3 a toutefois compromis son sponsoring l’empêchant de participer au Dakar 2023. Le PDG de la société Gemballa, qui prépare des Porsche, s’est consacré à la mise en place d’un programme solide et à la recherche de nouveaux partenaires. Pour ce Dakar, le Vaudois fera à nouveau équipe avec Michaël Metge, qui compte sept Dakar à moto. Après avoir fait ses armes en motocross et en enduro, le Nîmois s’est lancé en 2013 et s’est illustré au fil des éditions sous les couleurs Yamaha, Honda puis Sherco jusqu’en 2019. Une blessure l’a écarté de l’édition 2020. La passion du Dakar est une histoire de famille chez les Metge, puisque Adrien, son frère, l’a remplacé cette année-là chez Sherco. En 2022, il est passé au poste de navigateur aux côtés de Jerome De Sadeleer. Associé à Pau Navarro en 2023 (Jerome De Sadeleer étant blessé), il a terminé neuvième en T4. Pour 2024, le duo se retrouvera pour un deuxième Dakar avec l’intention de figurer parmi les leaders.

JDS : « Dès que le Dakar 2023 s’est terminé, j’ai pris le temps pour essayer de construire un joli programme, trouver des nouveaux partenaires et tout s’est bien enclenché. J’ai un programme qui est encore beaucoup plus professionnel et beaucoup mieux exécuté qu’il y a deux ans. J’ai fait une Baja en Aragon, que j’avais gagné il y a deux ans après le Dakar en 2022. Donc c’était cool de gagner une course Championnat du Monde FIA. Je l’ai refaite cette année et ça c’était un peu ma préparation parce que d’un point de vue du temps, je n’ai pas réussi à aller au Maroc en octobre. On a une très très bonne entente avec Mika, je ne me suis même pas posé de question, et lui non plus, sur le fait que ce soit le bon combo pour retourner au Dakar. J’ai fini 25e en 2022 et, j’ai cru lire que j’avais figuré 10 fois dans le Top 10 des 12 étapes en remontant cinquième voire quatrième sur certaines spéciales. Pour moi, le premier objectif c’est de gagner une spéciale. Je ne pense pas que ce soit irréaliste. Le deuxième objectif c’est d’essayer de faire un Top 3 au général en T4. »

MM : « Jérôme et moi avions échangé par téléphone et nous avons disputé notre première course en 2021, à l’occasion de la Baja d’Espagne. Ça s’est super bien passé avec lui. J’ai même été surpris puisqu’il n’avait jamais fait de tout-terrain, il avait toujours roulé sur circuit. Dès notre première Baja, nous étions déjà dans le coup et c’était super motivant pour moi. Nous avions de bons objectifs de résultats sur les trois courses disputées cette année-là. Cette année, nous avons fait la Baja d’Espagne ensemble. Nous avons eu quelques soucis mécaniques, mais c’était un plaisir de retourner à ses côtés. Je suis super motivé de refaire le Dakar avec lui. En 2023 avec Pau Navarro, nous avons rencontré quelques problèmes sur le parcours, mais je pense que ça m’a servi d’expérience pour 2024. Le jour où il y aura des pierres, il faudra savoir ménager la mécanique. »