« Ne jamais être à plus de 20 minutes des voitures qu’on assiste »
EN BREF
B.L.
- Benjamin Lattard s’apprête à disputer son cinquième Dakar et assure pour la troisième fois le rôle d’assistance rapide pour l’équipe MMP. En 2024, tous les véhicules MMP ont terminé classés, à l’exception d’un seul touché par un incendie.
- Il conduit un Can-Am spécialement aménagé pour transporter jusqu’à 200 kg de pièces et intervenir rapidement sur les six véhicules du team dont : Christophe Cresp/Jean Brucy ; Benjamin Favre/Thibaud Darroux ; Jedida Favre/Antoine Lecourbe ; Claude Fournier/Gregory Revest-Arnoux.
- La structure MMP, dirigée par Guillaume Micouleau, est un vrai constructeur qui fabrique ses voitures de A à Z : les carrosseries, les moules, le carbone, les châssis, les transmissions, même les amortisseurs, tout est fait maison.
P.J.
- Patrick Jimbert est le copilote de son ami Benjamin Lattard depuis plus de 30 ans.
- Tout comme Benjamin Lattard, il participe à son troisième Dakar dans le rôle d’assistance rapide, en suivant une méthode éprouvée et efficace.
AMBITIONS 2025
B.L. : « On repart avec un nouveau véhicule, une voiture neuve, toujours un Can-Am. Cette année, on soutient six véhicules. Les deux premières années, j’étais mécano, mais Guillaume, le patron de MMP, a remarqué que les camions d’assistance rapide n’étaient pas assez efficaces, toujours trop loin derrière. Il a donc décidé de me confier un Can-Am spécialement aménagé, avec des coffres sur les côtés pour emporter environ 150 à 200 kg de pièces essentielles. L’idée, c’est qu’on puisse intervenir directement sur place pour permettre aux pilotes de repartir rapidement, même s’ils ne sont pas eux-mêmes mécanos. Guillaume Micouleau n’est pas un assembleur, c’est lui qui maîtrise tout. L’année dernière, ses véhicules ont obtenu d’excellents résultats, avec Jérôme de Sadeleer et Yasir Seaidan qui ont terminé deuxième et troisième en SSV. Et cette année, Seaidan est champion du monde. C’est une belle reconnaissance, mais il lui manque encore un peu de notoriété. Pour notre mission d’assistance rapide, on essaie de ne jamais être à plus de 20 minutes des voitures qu’on assiste. Ce n’est pas toujours évident. L’an dernier, on a fait deux tonneaux en voulant dépasser un concurrent qui nous a coupé la route. Heureusement, on avait tout ce qu’il fallait pour réparer sur place et repartir. »
P.J : « Tous les véhicules sur lesquels nous sommes intervenus sont arrivés classés, à l’exception d’un qui a subi un incendie, mais là, on n’a rien pu faire. Pour les autres, ils ont tous passé la ligne d’arrivée, et nous aussi, donc ce Dakar 2024 était plutôt réussi. Cette année, on repart avec le même rôle d’assistance rapide et on espère obtenir des résultats similaires, voire meilleurs. En termes de méthode, rien ne change, c’est une approche qui fonctionne et qu’on renouvelle. Cependant, nous disposons d’une nouvelle voiture, car l’ancienne avait déjà deux Dakar et d’autres courses à son actif. Cette nouvelle voiture intègre les dernières évolutions du team MMP, comme les voies larges, pour plus de stabilité et de performance. »