« Si tu écoutes la voiture, elle te le rend bien »
EN BREF...
J.L.C. :
- 5e Dakar, le 2e en Ultimate pour « le Sanglier ». Son père Max est chauffeur-routier et, accessoirement, pilote dans des épreuves de courses de côtes le week-end sur R8 Gordini
- Les Compagnons du devoir ont été un vecteur de découverte du sport automobile pour Jean-Luc. Son chef d’alors pilotait une Citroën BX 4TC engagée en championnat de France et Jean-Luc a largement contribué à réaliser la carrosserie, la peinture, le carbone et le kevlar. Pour des raisons professionnelles, il s’est ensuite éloigné du sport automobile.
- Ce n’est qu’à 50 ans qu’il découvre les joies du rallye-raid en tant que pilote grâce à un cadeau de ses amis. En 2018, il participe au raid de l’amitié où il rencontre de nombreux fidèles du Dakar. L’expérience lui plaît et il décide alors de se lancer sur le rallye du Turkménistan à bord de son SSV, puis sur l’Africa Eco Race en 2019. Ses bons résultats le poussent logiquement à tenter l’aventure du Dakar.
- Le 11 décembre 2019, Jean-Luc est opéré d'un quadruple pontage. Son chirurgien se montre sceptique sur un probable retour dans les baquets. Mais Jean-Luc s'accroche, reprend le cyclisme en juillet, participe aux 24 heures de Paris en septembre puis au rallye d’Andalousie en octobre et enfin à l’édition 2021 du Dakar. Cette année-là, une pénalité réduit à néant les espoirs de Jean-Luc Ceccaldi de monter sur le podium des T3. Revanchard, l'Alsacien achève, en 2022, sa deuxième participation aux portes du Top 20 (21e) en compagnie de Jean Brucy, référence sur deux roues, devenu son copilote pour l'occasion. L'année suivante, Ceccaldi est proche de l'exploit. Malheureusement, la voiture connaît des soucis mécaniques à l'instar de cette casse de direction assistée. Résultat ? 300 kilomètres de torture, des tendinites aux deux bras et des massages tous les soirs.
- Jean-Luc Ceccaldi a rencontré Delphine Delfino, sa copilote, en Turquie en août dernier sur le Transanatolia. Tous deux étaient engagés sur Polaris chez Xtrem+. Elle remporte le rallye avec son pilote anglais Paul Severn pendant que « le Sanglier » termine deuxième ! Jean-Luc a attendu le dernier jour du rallye pour proposer à Delphine de s'engager ensemble sur le Dakar
D.D.
- Delphine est indissociable de Max. Lorsque Max, son époux, termine sa carrière de commandant de bord dans l’armée de l'air, il transfère instantanément ses compétences de navigation au rallye-raid et embrasse une carrière de pilote automobile. Les enfants étant majeurs et vaccinés (Marco, 23 ans et Lili, 20 ans), Delphine, ne se voyait pas rester à la maison à attendre sa moitié. Etant parfaitement quadrilingue (français, anglais, allemand et italien), elle est donc rentrée dans l'organisation du Breslau puis du Carta. Le soir, au bivouac, elle entend les concurrents refaire leur journée de course ; Là, ça la titille. Elle dit à Max : « Je veux découvrir ça aussi, ces paysages, cette adrénaline ! »<
AMBITION 2025
J-L.C : « En 2024, on s'est jeté parmi les top équipes mais il y a des codes à apprendre, des règles à respecter. On a confondu vitesse et précipitation et on a donc fait des erreurs de pilotage. Ce n'est plus un cercle vertueux mais un cercle de catastrophes. L'objectif 2025 est de finir premier 2 roues motrices tout en étant prudent et en faisant attention. Mais il faudra rentrer dedans dès le premier jour car si tu te prends 30 minutes dès le début, t'es mort. Je suis très content d'être avec Delphine. Elle rentre dans la voiture pour gagner. J'irai au bout de la voiture mais en l'écoutant. Car si tu écoutes la voiture, elle te le rend bien. J'espère que ce Dakar sera plus dur qu'en 2024. Après, on peut être compétiteur mais quand quelqu'un s'arrête ou est en détresse, on doit s'arrêter pour lui venir en aide. »
D.D : « Les étapes du Dakar 2024 étaient intéressantes car le parcours était varié avec de nombreux changements de rythme mais toujours beaucoup trop de liaisons à mon goût. En 2025, nous avons la volonté de rouler toutes les étapes et de performer au milieu des deux roues motrices. Jean-Luc a un bon coup de volant dans le sable et aucune appréhension, ça rassure et ça motive ! Je pense aussi que l'ambiance sera super chez MD avec pas mal de connaissances et d'amis, j'ai vraiment hâte d'y être. »