« J’ai mis du temps à me remettre d’aplomb »
Crew facts
- Né d’un père motard, Alexandre Vaudan rêvait du Dakar depuis tout petit mais a dû prendre son mal en patience : jeune, il n’avait pas le droit de toucher à la moto ! Il s’est donc d’abord dédié au hockey sur glace de 4 à ans 14 ans avant de passer aux deux roues, guidé par son frère avec qui il partage cette passion.
- Il a fait ses armes en enduro, allant jusqu’à représenter son pays au niveau mondial (ISDE). Des qualités rapidement confirmées en rallye-raid. D’abord au Rallye du Maroc 2023 (15e Rally 2), puis sur l’Africa Eco Race 2024 (4e et meilleur débutant). De quoi se mettre en poche un ticket pour le Dakar 2025.
- Victime d’une lourde commotion cérébrale après être tombé lors de l’étape 5, le Suisse n’a pu aller au bout de l’aventure. Son périple en Arabie Saoudite a laissé des traces qui ont nécessité de longs mois de récupération. Après un voyage à vélo dans les Alpes suisses pour se tester physiquement, il a repris le rallye-raid lors de la Baja Morocco. Le voilà prêt à prendre sa revanche et rejoindre le club des finishers.
- Mécanicien de métier, Alexandre est un « touche-à-tout ». Aujourd’hui spécialisé dans les compresseurs d’air, il a commencé par réparer les autos avant de passer aux motos, aux poids- lourds et même aux dameuses ! Il est aussi un sportif accompli, profitant des grands espaces de son pays (né à Sion mais perché dans le Val de Bagnes) pour alterner ski et VTT. Il s'est notamment entraîné sur les pentes du Grand Raid BCVS, long de 125 kilomètres entre Verbier et Grimentz.
Ambition
A.V. : « Je regardais le Dakar chez ma grand-mère, j’en ai rêvé toute ma vie. J’ai d’abord fait beaucoup d’enduro pour des raisons de budget. Je me suis blessé plusieurs fois, j’ai tout arrêté pendant un an, et en reprenant j’ai éprouvé beaucoup de plaisir. Là je me suis dit : le Dakar est ce qui me fait vraiment rêver, je dois me donner les moyens ! Si ça marche c’est bien, si ça ne marche pas, je n’aurai pas le regret de ne pas avoir essayé de vivre mon rêve. J’ai appris assez vite et plutôt bien. C’est une discipline qui me correspond : se mettre dans sa bulle, être dans son petit monde, rester concentré… Être là en 2025 était l’aboutissement de beaucoup de choses mises bout à bout. Tout le monde te dit que le Dakar reste le Dakar, peu importe où tu roules, et une fois que tu y es, tu te rends compte que c’est vrai. Après ma chute, j’ai mis du temps à me remettre d’aplomb et à retrouver une bonne qualité de vie. J’ai beaucoup travaillé physiquement et sur le plan cognitif. J’ai d’abord fait du vélo avant de me remettre à la moto plus tard. Je veux ici remercier ma famille et ceux qui m’ont soutenu dans ce processus. J’ai vraiment envie d’aller au bout de ce Dakar. Il faudra surmonter chaque difficulté. Il y aura de belles journées et d’autres moins bonnes, il ne faudra pas s’énerver, faire les choses calmement, respecter la discipline et le Dakar. Bien sûr qu’on regarde le classement et que j’aimerais bien figurer, mais c’est secondaire ! Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas la fin du monde et ce n’est pas mon métier ; la priorité est d’être à l’arrivée. »
