« Je vise surtout la place de premier charcutier »
EN BREF…
- Les punitions ont parfois du bon ! C’est quand ses parents l’empêchaient d’aller rouler, à cause de mauvaises notes à l’école, que le petit Marshall s’est mis à regarder des vidéos du Dakar. « Fasciné » par Stéphane Peterhansel et sa Yamaha Sonauto, il s’est mis à rêver d’être un jour au départ.
- Cinquième du championnat de France des Sables en 2015, le Nordiste, qui a commencé la moto à 3 ans, est devenu un spécialiste de la discipline. Il a participé à dix Enduropale du Touquet depuis son premier, en 2012, avec trois résultats dans le Top 15. Un sport qu’il pratique en parallèle d’une vie professionnelle chargée : il est directeur de la charcuterie Vigneau de Licques à Saint-Martin-lez-Tatinghem, associé à d’autres motards.
- Marshall fait partie de la « génération Covid-19 » du rallye-raid, ces pilotes qui ont décidé de se tourner vers les grands espaces au sortir de la pandémie. Il a découvert la navigation au Hellas Rally 2023, avant de choisir le Rallye du Maroc pour préparer son Dakar.
- Il devait partir avec son ami Sébastien Herbet, mais celui-ci s’est blessé en septembre. Contacté par plusieurs structures, il portera les couleurs du Team Solurent d’Antoine Vitse, concurrent en camions et frère du pilote auto Simon. Une aventure 100 % nordiste !
AMBITION 2025
M.M. : « Le Dakar me fascinait mais ça a toujours été inaccessible. Quand j’avais 15-16 ans, j’en ai parlé à mon père et il m’a dit qu’étant du Nord, il y avait déjà les courses de sable ! C’est resté dans un coin de ma tête. Après 12 ans de sable, je me suis dit que j’avais fait le tour, je n’arrivais plus à trouver le même plaisir qu’avant. J’ai voulu m’ouvrir à autre chose, j’ai essayé un petit rallye et j’ai adoré la navigation, le fait d’être autonome ! Je n’ai pas voulu précipiter les choses, j’ai préféré attendre et faire trois rallyes pour bien me préparer. Je connaissais bien le sable, mais au Maroc on a aussi roulé dans les cailloux… C’était presque nouveau pour moi ! Je veux me faire plaisir au Dakar, profiter de l’expérience et aller au bout. C’est ce qu’on veut tous, du premier au dernier. Je reste un compétiteur, sur la moto je me mets de petits objectifs. Je ne suis pas du genre à rendre la main, sauf quand il y a un souci. Je ne sais pas du tout où me placer. Disons le Top 50... mais je vise surtout la place de premier charcutier ! »