« Si on termine dans les 15 à 20 premiers, ce sera déjà bien »
EN BREF…
B.L.
- Benoit Lepiètre a toujours rêvé de participer au Dakar, un rêve qu’il a concrétisé pour la première fois en 2021.
- En 2019, un accident lors d’un rallye en Pologne au volant de son SSV l’a immobilisé trois mois en fauteuil roulant, marquant un tournant dans sa vie.
- En 2023, il a couru avec Peter Serra et pour 2024, il a officié avec Benoit Bonnefoi, mécanicien reconverti copilote, avec qui il a remporté le Fenix Rally en SSV et a terminé 23e, son meilleur résultat à ce jour.
- Un nouveau copilote chaque année… en 2025, il donne sa chance à son voisin très motivé.
R.R-M :
- Rodrigue Relmy-Madinska est passionné par le Dakar depuis son enfance et c’est au détour d’une conversation avec son voisin et ami Benoit Lepiètre que ce dernier lui a donné sa chance pour 2025.
- Il a fait ses armes au Fenix Rally et au Rallye du Maroc et il espère terminer son premier Dakar et pourquoi pas aller chercher un bon résultat.
- Pour la navigation, il s’est formé avec Max Delfino.
AMBITIONS 2025
B.L : « Je fonctionne un peu à tour de rôle avec mes copilotes. Ce n’est pas que ça se passe mal, au contraire, mais j’aime faire profiter tout le monde. Avec Rodrigue, on a fait le Rallye du Maroc ensemble avec la nouvelle machine. On était hors classement, en catégorie expérimentale, parce que le nouveau Can-Am était en phase de test. On a aussi participé au Fenix Rally. C’était vraiment la première fois pour mon copilote dans un baquet. Je lui avais dit qu’on irait tranquillement et que c’était lui qui donnerait le rythme. Mais après deux-trois cases, je me suis senti de monter en régime. Il ne disait rien, alors j’ai accéléré encore un peu plus. À la fin de la première spéciale, il m’a dit : "ah la vache, tu m’avais dit que ce serait cool !" Je lui ai répondu que je le sentais bien, qu’il n’était pas en panique, donc on avait continué sur ce rythme. Sur le Rallye du Maroc, les conditions étaient difficiles avec la chaleur. Il faisait 50 dans la voiture, et 43 à 45 dehors. Pour un copilote, c’est une tâche qui demande énormément d’attention. À un moment, il m’a dit qu’il fallait qu’il mange et boive plus souvent parce que le cerveau déconnectait. Cette année, pour mon quatrième Dakar, je reste prudent. Il y a 44-45 engagés dans notre catégorie, et si on termine dans les 15 à 20 premiers, ce sera déjà bien. Les jeunes de devant débranchent tout, ils sont complètement fous ! Moi, j’ai 55 ans, je suis un amateur qui roule pour le plaisir. On va jouer le jeu, mais sans prendre de risques inconsidérés. Si on termine au milieu du tableau, ce sera déjà une belle réussite. »
R.R-M : « Depuis très jeune, j’ai toujours suivi le Dakar à la télé. Lors d’un dîner avec Benoît, qui est un ami et un voisin, je lui ai lancé en rigolant : “Si un jour tu cherches un copilote, ça m’intéresserait”. Finalement, Benoît m’a proposé de l’accompagner, et tout s’est enclenché. J’ai contacté Max Delfino pour faire une formation de copilote, et j’ai mis un an à préparer ce Dakar. On a commencé avec le Fenix Rally en avril, puis on a enchaîné avec le Rallye du Maroc en octobre. C’était la première fois que je montais dans un SSV, mais ça s’est très bien passé. Même Benoît était surpris de ma navigation, donc on a rapidement accéléré le rythme. On a eu quelques problèmes mécaniques, mais pour une première, j’étais satisfait, et mon pilote aussi. Le Rallye du Maroc a été plus compliqué sur le plan physique à cause de la chaleur, avec des journées à 53 °C. Mais en termes de navigation, ça a fonctionné. Pour ce premier Dakar, j’ai deux objectifs : le premier, c’est de terminer et devenir finisher. Le second, c’est de faire un bon résultat. Entrer dans les 15-20 premiers serait déjà une belle réussite, mais avec l’expérience de Benoît, qui a trois Dakar à son actif, on pourrait viser un Top 10 ou un top 15. Benoît est un excellent pilote, il sait préserver la machine et être patient avec un copilote moin