« J’espère qu’il y aura une suite »
معلومات عن الطاقم
R.D.
- Fils d’un garagiste d’Alès qui pilotait en son temps en amateur sur Alpine, Porsche et Peugeot 205 dans les rallyes du coin, Romain, le pré-ado, prépare ses kartings lui-même.
- Vainqueur du volant Elf à 16 ans, le jeune Dumas voit sa carrière décoller très tôt, d’abord en monoplace avant de devenir un spécialiste de l’endurance circuit.
- Romain Dumas fait partie de ces pilotes inclassables du sport automobile : triple vainqueur des 24h du Mans, Champion du monde d’endurance, vainqueur par dizaines sur des tracés mythiques (Sebring, le Nurburgring, Silverstone, Spa, etc.), recordman à la pelle, dont celui de succès (5) et du meilleur chrono (en 2018) sur la course de côte américaine de Pikes Peak.
- Pilote Porsche (depuis 2004), Audi (2009 à 2012), Volkswagen (2017 à 2019), le Français est lié à Ford depuis 2022.
- Le Cévenol a choisi depuis 2016 de se frotter au Dakar, avec une place dans le Top 10 dès sa 2e tentative (2017). A la tête de sa propre structure RD Limited, il a d’abord conçu le buggy DXX et connu ces dernières années de nombreuses péripéties à l’occasion de ses trois expériences en Arabie saoudite.
- En 2024, Romain revient au volant d’un Hilux plus conventionnel. Dans le Top 10 en première semaine, le duo Dumas-Delfino casse ensuite un triangle et termine 14e.
- Son 9e Dakar s’est décidé le 15 septembre 2025. À 47 ans, le Français a reçu le soutien de Ford qui lui a livré l’un des 3 exemplaires client du Raptor engagés sur le Dakar 2026, en marge de l’équipe officielle. Son écurie RD Limited est considérée comme une équipe satellite.
- Pour se préparer, Dumas a été invité à participer en novembre 2025 à la Baja 1000 au volant d’un des 4 Ford Ranger de l’équipe officielle américaine.
- Comme en 2020, il sera associé à Alexandre Winocq. Le Français, associé depuis 3 saisons à Guerlain Chicherit, était l’un des rares navigateurs de pointe disponible à quelques semaines du départ de la course.
A.W.
- Menuisier de formation dans sa jeunesse, Alexandre Winocq a découvert le tout-terrain par la moto puis par le quad après avoir rencontré Eric Vigouroux. Après une première expérience de mécanicien, c’est au guidon de cet engin, encore très peu aligné à l’époque, qu’il a fait ses débuts sur le Dakar en 2000 comme porteur d’eau de Vigouroux.
- C’est également avec Vigouroux, plus tard concepteur de buggys, que Winocq s’est lancé dans le copilotage, pour une séquence qui l’a mené à la 13e place du classement final, et surtout à se faire repérer comme un navigateur de talent doublé d’un mécano hors-pair.
- La collaboration avec Guerlain Chicherit a débuté en 2014, puis a connu une interruption après 3 Dakar durant laquelle l’Auvergnat d’adoption a dû affronter un cancer.
- C’est à cette époque qu’il s’installe dans les montagnes du Massif Central avec sa compagne et leurs enfants. Depuis, le couple gère sa ferme d’une vingtaine de chevaux dédiés à la randonnée. L’été, ils organisent aussi des treks à pied ponctués de bivouacs dans le massif du Sancy.
- En 2020, il revient sur le Dakar pour une pige avec Romain Dumas. Le duo ne rejoint pas la première arrivée en Arabie Saoudite. En 2021, c’est sur un appel inattendu de Nani Roma, sans copilote après le contrôle positif au Covid-19 de Dani Oliveras, que Winocq a obtenu la 5e place du classement général.
- 2022 signe son retour avec Guerlain Chicherit. Ensemble, le duo français va s’attaquer au W2RC dès 2023, alternant entre Prodrive, Overdrive Racing et Mini X-raid, avec pour meilleur résultat et record personnel sur le Dakar une 4e place en 2024.
- Accaparé par ses affaires, Guerlain Chicherit déserte les pistes en 2026. Alex rejoint au débotté Romain Dumas pour une 2e association sur le Dakar. La 18e participation en qualité de concurrent depuis ses débuts en quad en 2000.
طموح
R.D. : « Cela faisait un moment que l’on échangeait avec Ford sur ce projet Dakar, mais cela a pris plus de temps que prévu pour se concrétiser. Quand on a la possibilité de refaire un Dakar, qui plus est dans une bonne voiture, même si on n’est pas préparé, on ne peut que sauter sur l’occasion. Je fais toujours un parallèle avec les 24H du Mans pour lesquelles j’étais tellement bien préparé, que je jour de la course, c’était facile. Pour la plupart des 20 voitures engagées à l’année sur le W2RC, le Dakar sera plus simple. Nous, on va arriver et prendre chaque jour l’un après l’autre. L’objectif est de faire des kilomètres et pas de bêtises pour prendre de l’expérience. Cela peut paraître étonnant alors que je parle de mon 9e Dakar, mais ce chiffre correspond au kilométrage en course d’une ou deux saisons de ceux qui participent au W2RC. Je suis content de prendre le challenge comme il me vient et de trouver au dernier moment un navigateur. Max Delfino, avec qui j’ai couru mes deux dernières expériences, était déjà engagé. Me voilà reparti avec Alex Winocq, avec qui j’étais associé avant Max. Alex aime bien les opérations commando. Je n’ai aucun objectif si ce n’est de prendre du plaisir. Si tel est le cas, les résultats suivront. J’espère qu’il y aura une suite. Le Dakar va peser dans ce qui peut se passer en 2026. Si je veux progresser et si Ford le veut aussi, il faut d’autres dates, on est tous bien conscient de cela. Pike Peaks avec Ford est ma course numéro 1 en 2026, mais Pike Peaks ne me suffit pas. J’ai encore la volonté d’en faire plus, et participer plus régulièrement à des rallye-raids ne me dérangerait pas. »
A.W. : « Romain m’a contacté mi-septembre. Je suis juste allé passer deux jours dans son atelier pour préparer la voiture. C’est peu, mais Romain est un pro, et je copilote depuis des années des pilotes différents et j’ai souvent fait des saisons hachées avec Guerlain. La Ford est une voiture que j’aime beaucoup. Dans l’esprit, cela me rappelle mes années Trophy Truck. Avec le V8, les grands débattements de suspension, son assise sur l’arrière, son confort, je retrouve l’esprit américain. Ce n’est pas à moi d’appuyer sur les pédales, mais je sais que c’est une auto facile à prendre en main. Maintenant, il faut être réaliste, on ne sera pas au niveau des plus grands pour jouer la gagne. Mais on espère briller sur quelques spéciales pour montrer ce que l’on sait faire. Romain a déjà prouvé qu’il pouvait être devant sur des spéciales ou il n’y a pas trop de dunes avec une voiture performante. Depuis 3 ans, les performances des Ultimate sont similaires, cela laisse la place à tout le monde d’être aux avant-postes, sportivement c’est vraiment bien. Ce qui est marrant, c’est que l’on part un peu pour un Dakar à l’ancienne, avec une petite structure. Sans camion dans lequel dormir, on va être amené à coucher sous la tente avec les mécanos lorsque les hôtels seront trop loin. Cela ne me dérange pas. J’aime cette structure familiale, je connais presque tous les mécanos, cela me va bien. En tout cas, il y aura un gros décalage entre nous et les officiels de la marque ! On va le faire un peu en malle moto. Romain a beau être un des meilleurs au monde en endurance, il n’a pas oublié d’où il vient. »