« Lui mettre le pied à l’étrier, comme mon père l’a fait pour moi en 1978 »
En bref
R.P.
- Le nom de Privé est celui d’un amateur qui parle aux pionniers du rallye-raid. Le père de Reynald, Jacky, est le vainqueur de la première édition du Côte d’Ivoire-Côte d’Azur 1975. La course à laquelle Thierry Sabine a participé à deux reprises et qui lui a inspiré le Paris Dakar en décembre 1978.
- Reynald et Jacky sont au départ du premier Paris-Dakar dans le Range numéro 156, celui qui s’est imposé sur la parcours tracé entre Abidjan et Nice. Reynald a alors 19 ans. L’équipage père-fils remporte la première spéciale Reggane-In Salah en Algérie avant de s’égarer et d’être mis hors course. L’année suivante, ils sont au départ du Aix-Toulon, la dernière course organisée par Jean-Claude Bertrand via l’Algérie et le Ténéré. Les Privé l’emportent avec le même véhicule, pendant que le Paris-Dakar vit sa 2e édition.
- Reynald a disputé plus d’une quinzaine de Dakar, la plupart en assistance camion, dont les deux derniers en 20-22 en Arabie saoudite.
- Pour ce concurrent de la première heure du Dakar, il va s’agir de son premier Dakar Classic.
- À 66 ans, Reynald en profite pour lancer son beau-fils Jean-Pascal sur le Dakar, à l’image de ce que son père avait fait avec lui.
- Retraité, il est installé depuis plus de 30 ans en Corse, où il avait repris le garage d’Ile Rousse de ses parents, arrivés 15 ans plus tôt.
Ambition
R.P. : « Mon père était concessionnaire Range Rover sur la nationale 7 en banlieue parisienne. Il a remporté la première édition du Côte d’Ivoire-Côte d’Azur en 1975, organisée par Jean-Claude Bertrand. À 19 ans, je suis au départ à ses côtés du premier Paris-Dakar dans cette même auto. Ensuite, j’ai fait d’autres Dakar comme équipier ou en assistance, notamment pour Mitsubishi, Nissan et Peugeot. J’ai dû en faire entre 15 et 18, je ne les ai jamais comptés. J’ai fait deux éditions en Arabie saoudite avec l’équipe de Pinch, en 2021-22. Quand Olivier Guillory m’a proposé de repartir et m’a dit qu’il cherchait un mécanicien, j’ai pensé à mon beau-fils. J’ai 66 ans, je vais arrêter prochainement, alors j’en profite pour lui mettre le pied à l’étrier, comme mon père l’a fait pour moi. Ce sera ma première fois en Dakar Classic et cela sera sympa de voir des vieilles voitures qui me rappelleront mes premiers souvenirs. »
