« Après cinq années difficiles, nous avions besoin d'un bon résultat »
En bref
V.Z.
- Vaidotas Zala, l'un des meilleurs pilotes de Lituanie, pays passionné de rallye, a fait ses débuts au Dakar en 2016. Ses deux premières participations se sont soldées par des abandons en raison de problèmes mécaniques avec une Seat construite dans son pays.
- Le passage à une Toyota Hilux pour les deux éditions suivantes a donné des résultats plus positifs, Vaidotas terminant à la 12e place en 2019.
- En 2020, au volant d'une Mini X-raid, Zala a fait la une des journaux en remportant la toute première étape en Arabie saoudite, devançant des pilotes de renom tels que Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Nasser Al-Attiyah.
- Le natif de Vilnius a clairement la vitesse et le talent nécessaires pour terminer dans le Top 10, mais les problèmes mécaniques ont souvent été son talon d'Achille. L'édition 2023 du Dakar en est un exemple typique : Vaidotas a été contraint d'abandonner lors de l'étape marathon en raison d'une boîte de vitesses cassée.
- De retour dans une Mini pour 2024, le Lithuanien s’est de nouveau montré rapide, mais malchanceux, son classement ayant été ruiné par une panne de moteur. C'est en regardant passer les premiers camions près de sa voiture en panne qu’il a décidé que passer sur l’un de ces véhicules à l'apparence indestructible était peut-être la solution !
- Et ce pari a porté ses fruits. Son parcours en 2025 n'a pas été sans encombre, mais il a réussi à décrocher six podiums dans la catégorie camions et une cinquième place au classement général. De quoi encourager Vaidotas, son fidèle copilote Paulo et le nouveau venu Max à revenir pour tenter à nouveau de monter sur le podium.
P.F.
- En tant que navigateur professionnel, Paulo a couru dans toutes sortes de véhicules, mais le camion T5 Dakar est vraiment hors du commun et représente un grand saut par rapport à un T1+.
- C’est un défi que Paulo a relevé avec plaisir. Il a particulièrement apprécié les proportions monstrueuses du véhicule et le sentiment de sécurité qu'il éprouve à son bord.
- Satisfait du résultat obtenu l’an dernier, il se montre optimiste quant à la possibilité de l'améliorer en 2026.
M.V.G.
- Max van Grol vient d'une famille passionnée de mécanique. Travailler dans le sport automobile en tant que mécanicien pour l'équipe De Rooy était pour lui un moyen de transformer un hobby en métier.
- Le Néerlandais a débuté en rallye-raid l'année dernière, à l'âge de 24 ans, à l’occasion du Dakar.
- Le camion que ses partenaires et lui utiliseront lors du Dakar 2026 est tout neuf. Construit dans les ateliers de De Rooy, Max est convaincu qu'il les emmènera jusqu’au bout.
Ambition
V.Z. « Pour être honnête, l’an dernier, ma vitesse était meilleure que prévu et sans quelques problèmes techniques, nous aurions peut-être pu monter sur le podium. Mais nous sommes tout de même satisfaits de notre cinquième place. Nous avions vraiment besoin d'un résultat correct après cinq années difficiles. Et je pense que ma conduite sera plus fluide désormais. La première semaine a été très intense, mais j'ai pris le coup de main et eu beaucoup de plaisir. Heureusement, le public lituanien a également apprécié de suivre nos progrès, ce qui facilite évidemment notre retour. S'il est vrai qu'il y a plus d'espace sur un camion pour les sponsors, cet espace est rapidement utilisé et il faut toujours se battre chaque année pour revenir au Dakar. Le mois passé à courir est la récompense de 11 mois de travail acharné. C'est la cerise sur le gâteau, mais il faut être compétitif. Il n'y a pas de Dakar bon marché, mais dans la catégorie des camions, je peux avoir un véhicule avec lequel je peux me battre pour la victoire dans les limites de mon budget. Ce n'est plus le cas avec une voiture : les coûts ont explosé depuis l'arrivée de la catégorie Ultimate T1+. J'ai été surpris de la rapidité avec laquelle je me suis adapté à la conduite d'un camion, mais j'ai également été agréablement surpris par l'ambiance avec les autres concurrents. De l'extérieur, on dirait une mafia tchéco-néerlandaise, mais tout le monde a été très accueillant. Les pilotes sont compétents et motivés, et leurs véhicules sont préparés selon des standards élevés. »
P. F. : « Naviguer dans un camion était un grand défi pour moi. Comme la visibilité est très bonne, on peut couper les virages. En fait, on est obligé de le faire, car c'est ce que font tous les concurrents. Le problème, c'est que vous devez constamment recalibrer votre distance, car celle-ci ne correspond pas à celle indiquée dans le road book. Étant donné que nous étions tous les trois novices en matière de camion, je pense que le résultat a été très positif et j'ai vraiment apprécié cette expérience. Si nous n'avions pas cassé l'arbre de transmission, ce qui ne nous était jamais arrivé auparavant et qui était probablement dû à un défaut de fabrication, nous aurions obtenu un bien meilleur résultat. Cela nous a coûté au moins quatre heures. C'est une catégorie très compétitive, mais logiquement, en 2026, nous devrions pouvoir nous battre pour le podium. J'ai hâte d'être au départ. »
M.V.G. : « J'étais super content de notre résultat. Une cinquième place pour une première participation au Dakar, ce n'est pas mal ! Nous n'avons pas participé à d'autres courses depuis, mais nous avons testé au Maroc le nouveau camion que nous avons construit pour l'édition 2026, et les améliorations apportées ont très bien fonctionné. Comme j'ai construit le camion, si nous avons un problème pendant la course, je suis dans le pétrin, alors je m'assure que tout est bien fait ! »
