« Arriver au moins une fois à rentrer dans le Top10 »

Pierre Lachaume fait partie de ces pilotes amateurs qui comptent et qui savent jouer les trouble-fêtes parmi les professionnels. Depuis 2013, le natif du Puy-en-Velay a régulièrement gravi les échelons : 15e en 2014 et 16e en 2015, il s’est mis en évidence à plusieurs reprises en 2019 lors de la dernière édition du Dakar en Amérique du Sud. Malheureusement, un problème mécanique à la veille de la journée de repos ne lui a pas permis de concrétiser ses très bons chronos au classement général. En 2020, lors de la première édition en Arabie saoudite, Pierre Lachaume pointait encore dans le Top 10 quand, à deux jours de l’arrivée, une mauvaise réception au pied d’une dune l’a contraint à l’abandon. Forfait en 2021 à cause de la pandémie de Covid qui l’a forcé à donner la priorité à son activité de gérant de magasins Sport 2000, l’Auvergnat est revenu en 2022 sur le Dakar avec l’ambition d’obtenir enfin le score dont il rêve. Pour cela, Pierre Lachaume avait décidé de quitter la structure PH-Sport pour revenir chez MD Rallye avec un nouveau copilote, Stéphane Duplé prenant la suite de Jean-Michel Polato. Las du manque de puissance de son buggy face aux T1+ et autre hybride, le duo n’a pu faire mieux qu’une 21e place finale. Le nouvel équilibre des performances revu pour 2023 pourrait changer la donne, c’est en tout cas l’espoir que conserve le tricolore qui reste fidèle à l’Optimus 4+ mais qui change de copilote. C’est le Belge François Béguin, un concurrent avec lequel il a souvent eu l’habitude de se bagarrer alors que ce dernier était le copilote de Patrick Sireyjol, un autre Auvergnat, qui sera à ses côtés. Deux hommes qui s’apprécient mais dont les compétences vont devoir rapidement s’allier puisque le duo n’aura pas eu de temps d’adaptation avant le départ le 31 décembre prochain.

P.L. : « La réglementation sur l’équilibre des performances qui nous avait diminué notre entrée d’air l’année dernière n’était vraiment pas équitable. Malgré une attaque maximale, nous n’avons pas été en mesure de suivre le rythme. Pour 2023, la FIA a ramené la puissance des T1+ de 40 CH et ralourdi un peu les électriques, du coup j’espère que ce sera équitable. On aimerait bien que ce soit le cas parce que je voudrais arriver au moins une fois à rentrer dans le Top10. Mais je sais que cela va être difficile cette année avec le nombre de T1+ qui conserve un vrai avantage technologique. On le saura rapidement, dès la deuxième spéciale on verra où on se trouve. Se retrouver dans les 15 premiers serait déjà vraiment bien. »

F.B. : « C’est drôle de me retrouver copilote de Pierre car on a souvent été très proches en piste mais jamais ensemble encore dans une auto. Il a d’abord été le copilote du patron de Cummins qui était le sponsor de notre véhicule avec Patrick Sireyjol avant d’être le pilote avec lequel on se battait presque tout le temps. Il était juste derrière nous au classement en 2014 et 2015, on se battait pour le classement deux roues motrices, on était souvent l’un derrière l’autre au départ des spéciales. On a presque le même âge, notre association se fait un peu naturellement. J’espère vivre avant tout une belle expérience humaine, car je sais que l’on ne part pas pour la gagne. Si tout se passe bien entre nous, on devrait faire un beau résultat, mais c’est de vivre une belle expérience ensemble qui conduira à cela, c’est tout le charme qui réside dans l’objectif d’approfondir une relation dans la voiture. »