« Dès que le chrono démarre, c’est un rouleau compresseur »
EN BREF…
- Épris de tout-terrain, Fabien a fait trente ans de motocross et d’enduro avant de donner libre cours à son rêve de Dakar. Le déclic a eu lieu dans les dunes de Merzouga, au Maroc. Il a été initié au rallye-raid par son ami Marc Bourgeois, à l’époque team-manager de l’équipe officielle Yamaha Europe en enduro. Le bonheur de rouler dans le sable, le fait de chercher sa trajectoire dans les dunes, la liberté des grands espaces… L’Auvergnat est revenu conquis.
- Son premier Dakar, en 2023, s’est achevé dès la deuxième étape, à 30 kilomètres de l’arrivée. Tombé, Fabien a dû rendre les armes, victime d’une commotion cérébrale. Un échec vite analysé et digéré, une de ces « claques » que ce chef d’entreprise sait surmonter au quotidien dans sa vie professionnelle.
- Il a fait son retour sur la course en 2024 avec une nouvelle approche : la navigation d’abord, la vitesse ensuite. Une stratégie qui a porté ses fruits, lui permettant de rallier l’arrivée en 44e position. Cette expérience lui sert pour les conférences qu’il donne dans des écoles de commerce : en rallye-raid comme dans l'entrepreneuriat, il faut savoir être visionnaire, anticiper et contrôler la prise de risques !
- Son Dakar 2025 sera plus auvergnat que jamais. Né à Issoire, Fabien part avec la structure puydômoise RS Concept de Julien Pailloux, qui fait son retour sur la course après un an d’absence. Ce seront aussi des retrouvailles avec Fabien, qui a déjà porté les couleurs de l’équipe sur le Rallye du Maroc 2023.
AMBITION 2025
F.D.: « Le Dakar génère des émotions difficilement transcriptibles. C’est une bataille avec soi-même pour gérer ses émotions, une course pleine de rebondissements où il faut faire preuve de beaucoup de lucidité. C’est avec l’expérience qu’on apprend. À mon premier Dakar, j’avais la vitesse mais j’ai mis la cabane sur le chien. Alors au second, j’ai changé de méthode : priorité à la navigation. Cela veut dire que si tu arrives sur un danger que tu n’as pas vu, c’est que tu as fait une erreur. C’était un Dakar relevé, il a fallu bien écouter son corps et gérer ses émotions, avec comme toujours des paysages extraordinaires. On se sent tout petit devant ces immensités, on est vite remis dans la réalité. Je reviens pour ces émotions qui nous tirent vers le haut et nous font grandir, et le défi que cela représente avec la concentration, la fatigue physique et mentale, mais aussi la magie des d unes. Dès que le chrono démarre, c’est un rouleau compresseur : tu t’accroches et il faut aller au bout. Alors chez moi, il n’y a aucun autre objectif que celui de rallier l’arrivée ! Et essayer de bénéficier de mon expérience pour mieux vivre la course. »