« L’essentiel est de vivre pleinement cette première expérience »
En bref
G.H. :
- Gauthier Honvault s’élancera pour son premier Dakar en 2026, après avoir concrétisé un rêve d’enfance nourri en suivant l’épreuve dès ses départs d’Arras avec sa famille.
- Son parcours en sport mécanique est éclectique : karting, cross-car, motocross, avant de se tourner vers le rallye-raid il y a deux ans.
- Il a disputé le Rallye du Maroc et le Carta Rallye qui l’ont conduit à acheter son propre véhicule et à se lancer dans l’aventure Dakar.
- Pour cette première participation, il sera associé à Delphine Delfino, navigatrice très expérimentée.
D.D.
- Delphine Delfino s’est imposée comme une navigatrice expérimentée du rallye-raid, après un parcours initialement tourné vers l’organisation et la logistique des épreuves.
- Indissociable de son époux Max Delfino, ancien commandant de bord reconverti pilote, elle découvre progressivement la course de l’intérieur avant de passer elle-même dans le baquet de droite.
- Quadrilingue (français, anglais, allemand, italien), elle débute par l’organisation du Breslau et du Carta avant de franchir le pas de la compétition.
- Elle a accumulé une solide expérience, avec une forte capacité de gestion de course, de navigation et de mécanique, notamment dans les changements de roues.
- En 2024, elle a disputé une quinzaine d’épreuves tout comme en 2025 et pour 2026, elle accompagnera Gauthier Honvault, rookie sur le Dakar, pour former un équipage inédit.
Ambition
G.H. : « Le Dakar, c’est un rêve de gosse. Je le suis depuis toujours. Petit, on allait voir le départ avec mon père et mes frères et sœurs quand la course partait encore d’Arras. Forcément, un jour, j’ai eu envie de passer de l’autre côté. J’ai commencé la compétition par le karting, puis le cross-car, le motocross, et j’ai touché à un peu de tout avant de me lancer en rallye-raid. J’ai fait le Rallye du Maroc, puis le Carta Rallye, et à un moment donné j’ai décidé d’acheter ma propre voiture pour m’engager sur le Dakar. Au départ, je devais rouler avec mon ami, Maxime Braulle, avec qui on s’est formés à la navigation. Mais il a le mal des dunes, et surtout des contraintes professionnelles qui rendaient les trois semaines impossibles. C’est lui qui a pris contact avec Delphine Delfino pour savoir si elle était disponible. On n’a encore jamais roulé ensemble, donc ce sera une vraie découverte. On arrivera un peu en avance pour faire quelques essais et prendre nos marques avant le prologue. Pour ce premier Dakar, l’objectif est de rallier l’arrivée. Si tout se passe bien et que la course nous le permet, réussir à se rapprocher d’un Top 10 sur la deuxième semaine serait évidemment magnifique. Mais l’essentiel reste d’apprendre, de finir, et de vivre pleinement cette première expérience. »
D.D : « J’ai rencontré Gauthier il y a deux ans, quand il est venu à la maison avec son ami Maxime pour suivre une formation de navigation avant le Rallye du Maroc. J’aime bien quand l’équipage complet est présent, parce que le pilote comprend mieux les contraintes de la navigation. Quand on lui demande de ralentir ou de s’arrêter, ce n’est jamais pour l’embêter, c’est parce qu’on a besoin de temps pour analyser la situation. Ils ont ensuite fait le Rallye du Maroc ensemble, puis le Carta, mais Maxime rencontrait des difficultés dans les dunes. De mon côté, je roulais au Carta avec Hugues Lacam et nous avons gagné la catégorie SSV. À l’arrivée, Gauthier est venu me voir. Il m’a dit qu’il envisageait le Dakar et qu’il souhaitait partir avec quelqu’un d’un peu plus expérimenté. Il avait vu nos résultats, le fait qu’on roulait devant et qu’on se perdait moins que d’autres. Il m’a fait confiance, et j’ai accepté tout de suite. Ce qui me motive, c’est justement d’accompagner des pilotes qui n’ont pas encore l’expérience du Dakar. Pas sur le pilotage, mais sur la gestion globale : le temps, les moments où il faut attaquer, ceux où il faut lever le pied, préserver la machine. Le Dakar, ce n’est pas un sprint, c’est de l’endurance. Il faut durer, aller au bout. On n’a encore jamais roulé ensemble en course. On avait prévu de faire le Rallye du Maroc ensemble, mais ça ne s’est pas fait au dernier moment. On découvrira donc vraiment notre équipage sur le Dakar. Mon objectif est clair : terminer. Je suis là pour accompagner Gauthier vers son objectif de rookie, et le mien est le même. Finir le Dakar, engranger de l’expérience, gérer la course intelligemment. C’est ce qui compte. »
