« J’ai le Dakar dans les gènes »
EN BREF…
- Alexandre Yon est l’un des joyeux lurons de l’équipe Enduro Normandie, trois potes inséparables qui organisent des randonnées à moto dans le nord-ouest de la France depuis une dizaine d’années. Le déclic pour s’inscrire au Dakar est venu d’une recommandation du motard Guillaume Barthelemy, venu à bout du parcours en 2021 : « Vous aurez toujours une raison pour le reporter, alors si vous voulez le faire, posez une date et foncez ! » C’est pour janvier 2025.
- Le Caennais a été baigné dans l’univers du Dakar. Membre d’une fratrie de sept enfants, il a grandi en voyant son père partir en Afrique à de nombreuses reprises, allant notamment faire l’assistance du Team Epsilon dans les années 2000. Deux décennies plus tard, il marche sur ses traces, lui en tant que compétiteur.
- Alexandre a commencé la moto un peu avant ses 10 ans en Auvergne, quand il empruntait discrètement la Yamaha DTMX appartenant à son grand-père. Organiser des randonnées lui a donné une certaine expérience de la navigation. Nul GPS à ses débuts, il devait tout faire à la carte, apprenant par cœur des traces de plus de 120 kilomètres. Une autre époque que celle du roadbook digital !
- Sa découverte du rallye-raid s’est faite au Rallye du Maroc en compagnie de ses acolytes Jim et Thomas, avec qui il partage toutes ses aventures à moto. Son billet pour le Dakar a été obtenu à sa deuxième tentative. Il le disputera avec une KTM rachetée à Julien Jagu, ancien concurrent breton.
AMBITION 2025
A.Y. : « Mon père est un amoureux de l’Afrique. Quand on était gosses, on le voyait partir là-bas avec une 505 remplie de trucs qu’il revendait en Mauritanie ou à Dakar, et ça lui payait le billet de retour ! J’ai le Dakar dans les gènes, on a passé notre enfance à le regarder. Ne pas être sélectionné pour l’édition 2024 était un peu vexant, mais ça m’a permis de prendre de la maturité en rallye-raid. J’ai fini mon premier Rallye du Maroc avec le poignet cassé en trois et deux côtes fêlées. J’étais un peu le foufou de la bande, je roulais à bloc. Plus j’ai fait de rallye, plus j’ai appris à partir tranquillement pour tenir tout au long du parcours, car le but est d’arriver. Je veux vraiment finir la course pour rentrer à mon tour dans la légende du Dakar ! J’ai moins d’expérience que les autres mais j’ai la niaque, je ne lâcherai pas le morceau. »