« Il va falloir aller chercher au fond de soi »
En resumen
- Âgé de 41 ans, Thibault Boucherot fait partie de ces milliers d’enfants bercés par les images du Dakar africain. Les décors, l’aventure et des hommes comme Stéphane Peterhansel l’ont fait rêver, poussant ses parents (pas spécialement fans de la course) à lui faire faire de la moto autour de chez lui. Des premiers tours de roues qui seront suivis, plus tard, par la pratique de l’enduro. Toujours en loisir.
- Participer est longtemps resté au stade de rêve, notamment parce qu’il a dû mettre la moto entre parenthèses pour privilégier son activité de maçonnerie. Jusqu’à ce que la crise de la quarantaine ne se traduise par l’irrépressible envie de s’aligner sur le Dakar ! Un stage chez Loïc Minaudier lui a enseigné les rudiments de la navigation. Il s’est ensuite lancé seul dans l’aventure du Rallye du Maroc, disputé en 2024 et 2025. Place désormais au défi ultime qu’il fera avec la célèbre structure française Nomade Racing.
- Les véhicules qui ont deux roues, le Varois aime ça avec moteur… mais aussi sans ! Passionné de vélo de descente, il a pratiqué le DH à bon niveau en championnat de France. On le retrouve également sur deux skis l’hiver, arpentant les pistes des Alpes qu’il dévale à vélo l’été. Sa préparation physique pour le Dakar se fait en collaboration avec Romain Bouzigon, emblématique coach de Benjamin Melot qui entraîne désormais plusieurs concurrents.
Ambición
T.B. : « Afrique, Amérique du sud, Arabie Saoudite, j’ai suivi toutes les éditions du Dakar depuis mon enfance. La moto, l’aventure, les paysages… Quand j’ai eu 40 ans, je me suis dit : maintenant il faut y aller ! C’était vraiment un rêve et j’ai tout mis en marche pour qu’il devienne réalité. J’étais déçu d’abandonner une demi-étape lors de mon premier Rallye du Maroc en 2024, mais j’ai appris de cela et le suivant s’est bien déroulé. J’ai fait des journées où j’ai roulé seul, et j’ai validé tous mes waypoints. Mon objectif est de passer la ligne d’arrivée du Dakar en tant que finisher, quelle que soit la place ! Je ne sais pas ce que je vaux mais je n’ai aucun classement en tête. Je veux rouler à mon rythme et arriver au bout, ce sera déjà un très bel exploit. Je m’attends à ce que ce soit dur, autant mentalement que physiquement. Il va falloir aller chercher au fond de soi plus d’une fois, surtout lors des journées qui vont être longues… mais on y va pour ça ! »
