Course camions : Macik au centre du jeu


2 décembre 2025 - 19:15 [GMT + 3]

À retenir :

  • Le patron des camions sur les deux dernières éditions du Dakar, Martin Macik, se lance dans un défi historique puisque la défense de son titre lui permettrait d’accomplir une performance uniquement réalisée par Vladimir Chagin et Eduard Nikolaev, les deux seuls à avoir dominé la catégorie sur trois éditions consécutives.
  • Le pilote tchèque prendra le 3 janvier prochain le départ de Yanbu avec comme adversaire majeur le prometteur Mitch van den Brink, au volant comme son père Martin du même camion que le double tenant du titre, préparé par MM Technology.
  • Parmi les 45 camions qui se lanceront à l’assaut de la 48ᵉ édition, celui d’Ales Loprais, qui complétait l’année dernière le podium final, lui a été fourni par le Team De Rooy. Pour sa 20ᵉ participation, l’héritier de la dynastie ne court plus qu’après la victoire.

Mais qui est donc ce « Joseph » ? Personne ne le connaît encore, mais il est déjà certain qu’il jouera un rôle majeur dans la course au titre chez les camions. On le verra certainement apparaître au sommet des feuilles de classement sous le nom officiel de baptême MMT Dakar Evo 4. Car le surnom typiquement tchèque choisi par les supporters de MM Technology a été donné à six exemplaires de ce nouveau modèle appelé à briller sur les pistes et les dunes saoudiennes… à commencer par celui de Martin Macik, qui vise le triplé au bout de l’édition 2026. Le chef de file des pilotes tchèques n’a pas choisi la facilité en acceptant d’armer ses adversaires de la machine sur laquelle il compte pour asseoir sa domination. Le pari est d’autant plus risqué que son rival le plus menaçant connaît une ascension aussi rapide que maîtrisée : le tout jeune Mitch van den Brink, qui fêtera ses 24 ans pendant la quinzaine du sable, a terminé les trois dernières éditions en 4e, 3e et 2e position. Pas besoin de savoir lire l'avenir dans les feuilles de dattiers pour piger que son destin est écrit ! Chacun l’envisage en tout cas assez naturellement comme un vainqueur en puissance, qui plus est avec le soutien inconditionnel de son père Martin van den Brink, pas si anciennement 3e du Dakar (2023) et lui aussi aux commandes d’un « Joseph » à tout moment disponible pour porter assistance en cas de pépin. Et des renforts supplémentaires pourraient aussi venir des frères Ben (8e en 2024) et William de Groot (14e en 2021).

Dans le jeu stratégique qui s’est essentiellement disputé entre les préparateurs tchèques et néerlandais ces dernières années, les positions gagnées par l’écurie de Martin Macik peuvent encore être contestées. Si elle a subi une incontestable fuite des talents, la maison De Rooy reste une valeur sûre qui a aussi su attirer des pilotes capables de batailler au plus haut niveau. Macik-Loprais : 5-5, c’est le score enregistré sur le front des victoires d’étapes en janvier dernier. Bien entendu, ce match nul ne dissimule pas la réalité de la course-poursuite en plein désert, avec Macik en gestionnaire d’un large avantage conquis dans la 48h Chrono, quand Loprais bondissait en chasseur prêt à tous les risques… et finalement 3e à près de 2h30’ du vainqueur. Pour sa 20e participation au Dakar, le neveu du légendaire Karel Loprais (sextuple vainqueur de l’épreuve) fait comme l’année dernière confiance à l’Iveco Powerstar que lui confie le Team De Rooy. C’est aussi le choix que fait le Lituanien Vaidotas Zala, dont la reconversion dans la catégorie des lourds a été mouvementée (après une 11e place en auto en 2022), mais qui s’est tout de même achevée par une 5e place au classement final 2025.

Au-delà de la lutte annoncée entre les deux constructeurs les plus en vue, plusieurs outsiders entendent poursuivre la chasse aux accessits dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs années. C’est par exemple le cas d’un autre pilote tchèque aux solides ambitions comme Martin Soltys (6e en 2023) chez Buggyra ZM Racing, de Teruhito Sugawara qui n’a pas renoncé à hisser son Hino plus haut que la 6e place (2024, 2018, 2005), ou encore de Gert Huzink, dont le camion Renault aura aussi sa chance d’améliorer son meilleur résultat, 7e en 2018.

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