Meo, l’Apache et l’hybride
Dakar 2025 |
Étape 1 |
BISHA
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4 janvier 2025
- 11:05
[GMT + 3]
Pour son quatrième Dakar, Antoine Meo s’engage dans le tout nouveau projet Apache. Un challenger hybride made in France.
Entre Antoine Meo et le Dakar, l’histoire s’écrit en mode alternatif. Quintuple champion du monde d’enduro, le natif de Digne les Bains s’est illustré sur le plus difficile des rallye-raisds dès sa première participation à moto, en 2016, en se classant septième, avec à la clef deux victoires d’étape. Quatrième lors de sa deuxième apparition, deux ans plus tard, il est ensuite réapparu sur le rallye en 2023, au volant d’un T3. « Le Dakar m’a coûté deux poignets mais l’amour du désert est plus fort que tout », lance Antoine. Le voici donc de retour sur le Dakar, impliqué cette année dans le tout nouveau projet Apache. L’histoire débute en janvier 2023. A l’arrivée d’une des dernières étapes du rallye, il fait la connaissance de Cédric Mazenq qui lui présente les dessins de l’APH-01 qu’il est en train de concevoir. « Quatre mois plus tard, je montais dans le véhicule. Deux ans plus tard, nous sommes au départ du Dakar, se félicite le gaillard. Nous sommes engagés en Challenger, ce qui correspond bien à ce projet. » Développé par la structure auvergnate GCK, l'Apache est un T3 hybride issu du savoir-faire français. « Il a un côté écologique, explique Antoine. On a une coque en fibre de lin et non pas en carbone. On a aussi beaucoup de pièces fabriquées à partir de matières recyclées. Il possède également un système hybride : le moteur entraîne les roues arrière et fait tourner des alternateurs qui chargent une batterie alimentant un moteur à l’avant permettant de disposer de 4 roues motrices. Je dois donc gérer la conso de la batterie. Il faut la recharger à certains moments, l’utiliser à d’autres. » Évidemment, Antoine Meo et Guilhem Alves, son copilote, s’attendent à des moments difficiles. Et ce dès la première semaine du rallye avec cette 48 H Chrono et cette longue étape marathon où il faudra éviter les problèmes. Bonne nouvelle, le prologue s’est déjà bien déroulé. « Le but était de ne pas abîmer la voiture et ne pas crever en cherchant un peu les limites, confie le Sudiste. On a évité les pièges et le feeling progresse. La vitesse à laquelle évolue la technologie est incroyable. C’est de bon augure, même si on sait que la voiture est jeune et qu’on risque d’avoir des ennuis à surmonter. Le principal sera de gérer au mieux la conso électrique et d’essence, d’apprendre et de se préserver pour arriver le mieux possible dans la deuxième semaine. »