« Je veux pleurer au milieu des dunes »

Pilote de vitesse, Amaury Baratin a participé à certaines des courses les plus mythiques, comme les 24 Heures Motos du Mans ou le Bol d’Or, mais aussi les plus dangereuses, à l’image du Tourist Trophy ou du Grand Prix de Macau qu’il a remporté en 2009. En 2018, une fois ses défis sur asphalte accomplis, il décide qu’il est temps de passer à la terre. Habitué à relever des défis extrêmes, ce passionné d’alpinisme, déjà monté au sommet du Chimborazo (+6263 m), se met pour objectif le plus grand rallye-raid au monde : le Dakar. Et le termine dès sa première tentative, en 2021, avec une honorable 46e place à la clé. De retour en 2022, il doit abandonner après s’être blessé à la cheville. Deux ans plus tard, il s’aligne à nouveau. Entre-temps, il a participé à l’Africa Eco Race aux côtés du célèbre journaliste Laurent Cochet. Et revient d’un séjour dans l’Himalaya, où il a éprouvé ses qualités d’abnégation et de détermination nécessaires en rallye-raid.

« Faire le Dakar était un rêve de gosse, j’y suis arrivé en 2021 puis j’ai abandonné après une blessure à la cheville en 2022. Étant soigné, je reviens tenter ma chance cette année. J’aurais aimé être là en 2023 car ce fut apparemment une édition difficile, et c’est ce que je cherche. Je veux que ce soit très dur, je veux arrêter sur les rotules tous les soirs. Je veux pleurer au milieu des dunes ! Je rentre de l’Himalaya où je suis allé chercher un peu de ce que tu rencontres sur le Dakar : au-dessus de 5 000 mètres d’altitude, c’est dur mais tu dois continuer, accepter d’être fatigué, d’avoir mal, de mal dormir… Un peu le même état d’esprit qu’en rallye-raid ! Côté résultats, j’ai terminé 46e en 2022 et j’aimerais à nouveau faire un Top 50. »