« On ne peut pas faire de plan sur la comète ! »

Cette histoire commence en 2022, lorsque William Grarre prête son RZR à Pascal Ridard, ami et ancien partenaire lorsqu’il roulait en vitesse, pour une Baja au Maroc. Suite à un incident de course, Pascal doit rendre les armes et laisse le volant à William, présent pour l’assister. Résultat, lors de la dernière journée de la Baja, il gagne le scratch (1er temps chronométré) de deux des trois étapes. De retour en France, Pascal décide de lancer le Team Horizon Off-Road. Vainqueur de la coupe d’Endurance moto 2011 (en catégorie Superstock), William Grarre, tente l’aventure sur quatre roues en s’engageant sur le Dakar assisté dans le baquet de droite de son ami d’enfance Julien Vincent, lequel vient du motocross. Les deux compères ont justement fait leurs armes ensemble sur les terrains de motocross avant que William ne bifurque en vitesse. Ce sera peut-être leur premier Dakar, mais le duo a déjà une petite expérience. Ils ont en effet participé au dernier Morocco Desert Challenge qu’ils ont terminé en cinquième position tout comme au dernier Rallye du Maroc en catégorie T3. Vainqueurs du challenge « Road to Dakar », ils n’étaient pas censés participer à ce Dakar 2024, mais l’inscription étant payée, ils n’ont pas eu d’autres choix que de relever ce défi, au volant cette fois d’un T4. Ils défendront les intérêts du Team Horizon Off-Road qui a soutenu et accompagné William lors de ses débuts en vitesse. Comme beaucoup à leurs débuts sur le plus prestigieux et exigeant des rallye-raids, l’objectif sera de rejoindre l’arrivée. Les exemples d’anciens motards passés avec succès derrière un volant ne manquent pas, le plus célèbre étant Stéphane Peterhansel. En T4, ils retrouveront notamment l’équipage Polaris de Xavier De Soultrait/Martin Bonnet, qui ont eux aussi bifurqué de la moto à l’auto.

W.G : « J’ai été champion du monde d’Endurance en 2011. Cette année, nous nous sommes mis à rouler en SSV. Nous avons disputé le Morocco Desert Challenge et nous avons terminé cinquièmes. On a fait le Rallye du Maroc où on a terminé cinquièmes aussi en T3. Il faut qu’on arrive prêts en janvier et surtout qu’on trouve les partenaires. Julien et moi avons déjà roulé ensemble. Nous sommes amis depuis notre enfance. Lui il vient du cross, moi aussi quand j’étais plus jeune je faisais du cross et je suis parti dans la vitesse. Ça va être son troisième rallye, comme moi. On manque d’expérience, mais la cohésion est là. L’objectif sera de finir. On y va pour donner le meilleur de nous-même et essayer de se rapprocher le plus possible du podium. Au Rallye du Maroc, épreuve du W2RC, nous avons rencontré des soucis électroniques donc on n’a pas été chercher le podium, mais je me dis que sur un Dakar, ça peut aussi fonctionner. Le souci des rallye-raids, c’est qu’on ne peut pas faire de plan sur la comète. C’est la guerre tous les jours. Je viens de quelque chose très structuré, en vitesse on sait ce qu’on fait, on sait les secondes qu’on va gagner à chaque fois qu’on prend la moto. Là, c’est différent… le vrai bel objectif c’est de finir et donner le meilleur de nous-même. »