« Mille choses peuvent arriver ! »
En resumen
- Benjamin Melot aborde son 9e Dakar à moto et le 7e en catégorie Original by Motul, qui réunit ceux qui disputent la course sans assistance. Il faut dire que le Français connaît la KTM par cœur : il a mis les pieds sur le rallye avec l’usine autrichienne en qualité de mécanicien de Christian Califano (2011), avant de bichonner les motos de Ruben Faria (2012, 13, 15) et Cyril Despres (2014), puis de l’équipe Duust.
- L’ascension du Jurassien fut aussi linéaire que spectaculaire. Bon cycliste, il a un physique qui lui permet de progresser rapidement à moto. D’abord en enduro, qu’il débute sur le tard au contact de Despres, avant de faire ses classes dans les dunes avec Sam Sunderland. À l’époque, « Benji » est envoyé à l’époque par KTM pour des missions de formation technique aux Émirats.
- Sa première participation au Dakar, en 2018, s’achève par un abandon. Il revient en 2019 et frappe fort en terminant 21e du général et 2e français. Ses six autres Dakar, sans assistance, ont tous été finis à de belles positions (34e, 25e, 33e , 29e, 26e et enfin 21e en 2025). Une régularité qui lui vaut le surnom de « Melotronome ».
- Au bivouac, Benjamin a aussi la casquette de consultant technique pour tous les concurrents en malle-moto. Reconnu pour ses résultats et son expérience, il maîtrise l’art de la transmission et fait profiter les autres de ses connaissances. Ses vidéos Youtube, qui révèlent les coulisses de ses aventures en rallye-raid, en sont la parfaite illustration.
- Spécialiste de la catégorie malle-moto, il y a obtenu quatre podiums (2e en 2020 et 2024, 3e en 2021-22). Il était en route pour gagner l’an dernier, avant de perdre pour un waypoint manqué lors de la dernière étape. L’objectif reste donc le même : s’imposer ! En ce sens, la saison 2025 a été idéale : une opération des deux canaux carpiens qui le gênaient, des courses de motocross et d’enduro, mais aussi trois rallyes au Maroc.
Ambición
B.M. : « J’ai été un peu dans le dur après le Dakar 2025, mais la motivation est revenue et j’ai repris l’entraînement à fond. Je viens pour essayer de remporter la catégorie Original by Motul. Je fais tout pour et je me suis préparé pour mettre toutes les chances de mon côté. Je continue à courir sans assistance pour l’esprit, parce qu’on n’a pas de temps mort, pas le temps de papillonner. Pour moi, c’est la racine du rallye-raid, et il y a cette victoire que j’essaie d’aller chercher d’année en année. J’aspire à faire de belles choses, à essayer d’aller gratter cette première place. Mais cela reste le Dakar, il peut se passer tellement de choses… Je peux ne pas être sur le podium, je serai déçu mais ce sera ok. Ça reste une course difficile, je peux faiblir, la moto peut faiblir, je peux me perdre… Mille choses peuvent se passer. Le niveau a augmenté ces dernières années. Plus ça va, plus j’essaie de pousser mes curseurs et d’entamer le Dakar avec la même motivation et détermination que je le termine, c’est-à-dire en étant dans le coup dès le début. »
