« Mon Range Rover de 1986, c’est mon bébé »
EN BREF…
L.G.
- Garagiste spécialiste de la marque Land Rover depuis 27 ans, l’Audois est ce qu’on appelle dans le jargon du 4x4 un « landiste ». Ouvert d’esprit, il pratique également le rallye asphalte et la course de côte.
- Lionel a débuté le rallye-raid en 1998 en Tunisie. C’est aussi sur cette épreuve qu’il a fait l’acquisition de son Range Rover de course modèle 1986 dont il ne se séparerait sous aucun prétexte.
- En 2005, il participe à son premier Dakar avec un Land, sans rallier l’arrivée. Navigateur-mécanicien en 2011 à bord d’un camion d’assistance en course, c’est un nouvel échec. En 2022, il termine son premier Dakar Classic et récidive en 2024.
- Son Range a couru le Dakar 1991 sans aller au bout. Engagé pour la 3e fois sur le Dakar Classic qu’il a donc déjà vaincu par deux fois, son véhicule fait partie des Iconic.
L.M.
- Ancien restaurateur, Laurent a cédé son affaire et exerce en qualité d’employé depuis quelques années. Un gain de temps libre qui lui a permis de participer au Dakar Classic 2022.
- C’est Lionel Guy qui s’était chargé de la préparation du Range Rover de son pilote de l’époque. Naviguer en Authentic Codriver dans un véhicule Iconic ne sera donc pas une nouveauté.
- Le nom d’équipe GVA 2025 est un clin d’œil aux raids au Maroc qui ont scellé leur amitié. L’association Grands Vilains Adventure réunissait à l’époque les copains de l’enduro et du quad accompagnés des 4X4 de Lionel. Un nom de team qui s’est imposé comme une évidence, la continuité de leurs aventures.
AMBITION 2025
L.G. : « Mon Range Rover de 1986, c’est mon bébé, personne ne le touche à part moi. Il n’a fait que de la compétition. Après le Dakar 1991, il a participé aux Pharaons, à l’Atlas, au Tunisie, à Dubaï, à des Bajas au Portugal et en Espagne. Il a tout fait, il a couru partout. Mes deux premiers Dakar, cela n’était clairement pas pour nous. Nous n’étions pas assez équipés, trop seuls aussi. Comme je le disais en rigolant avant de partir sur le Dakar Classic 2022, j’espérais enfin assister à un briefing. Aux horaires auxquels on arrivait sur les précédents Dakar, je n’en avais jamais vu un seul ! Depuis 2022, c’est fait ! Maintenant, je préfère la régularité à la forme traditionnelle du rallye-raid, car tu sais en permanence si tu es bien ou pas, c’est ultra stimulant. On reste en Authentic Codriver et Iconic Classic. Pour moi, c’est un principe auquel je ne veux pas déroger. Une épreuve classique doit l’être à tous les points de vue. Du véhicule aux instruments de navigation, cela doit rester un Dakar d’antan, donc je reste fidèle à ma bestiole. L’an dernier, le tracé a fait un gros pas en avant par rapport à 2022. C’était magnifique et le niveau technique est vraiment monté d’un cran. C’est pour cette raison que j’ai installé un second compresseur sur le Range pour en avoir un de chaque côté pour regonfler plus rapidement ».
L.M. : « En 2022 pour ma première participation, je suis venu pour réaliser un rêve. La deuxième fois, on revient parce que l’on est piqué ! Cette année, le rêve serait que tout se passe bien. Car Lionel est un bon pilote, quelqu’un d’exigeant, j’espère que je vais le satisfaire, qu’il ne me donnera pas de coups de pelle sur la tête ! Mais je ne suis pas stressé, je sais que le plus compliqué était la première fois lorsque l’on a tout découvert. Là, je sais à quoi m’attendre. Même s’il y aura des passages dans le sable que l’on n’avait pas encore en 2022. J’ai participé au Tuareg Rally en mars dernier, j’ai une expérience de plus. Je ne veux pas me mettre de pression, cela a beau être le rallye le plus grand et le plus dur au monde, il faut que cela reste plaisant. Il faut savoir garder de la hauteur. Pour moi qui ne suis pas revenu depuis 2022, je le vis complètement différemment. Le Covid n’est plus là. À l’époque hormis au moment de l’embarquement, il y avait peu d’échange. On avait peur d’attraper le virus et de ne pas pouvoir partir. J’avais passé Noël seul, je n’avais pas pu embrasser ma fille avant de partir. Il ne faut pas l’oublier. Là, j’en profite à fond. »