« Quand on met le nez dedans, c'est dur d'en sortir »
EN BREF...
H.M.
- Né de parents agriculteurs, le petit Hugues grandit au sein de l'exploitation familiale à Soyecourt, dans la Somme : la betterave, les pommes de terre et, surtout, les endives y règnent. Accordéoniste dès l'âge de 7 ans, il enchaîne les galas jusqu'à ses 21 ans. Dans le même temps, Hugues s'amuse à 10 ans, dans la ferme familiale, au volant de la 2CV et de la 4L de ses parents. Il croise alors la route d'un artisan plombier dont la passion est d'effectuer des randonnées 4x4 dans les chemins. Il embarque Hugues à ses côtés dans le monde du tout-terrain.
- Ses parents le poussent à faire des études. Il s'exécute jusqu'au DESS, obtenu dans le conseil de gestion et la fiscalité. Aujourd'hui, l'exploitation d'endives de ce « paysan directeur général » comme il aime à se définir, compte près de... 300 salariés !
- Hugues Moilet se souvient très bien de son premier achat : un vieux Range 3,5 litres carbu, très utile pour « s’amuser le dimanche dans les chemins. On cassait des ponts de Range Rover tous les jours ! » Plus tard, c'est en se rendant chez Alain Coquel, à Arras, pour lui acheter des pièces que naît la vocation du Dakar : Coquel y participe dans un camion d'assistance chez MD et met la puce à l'oreille du chef d'entreprise.
O.I.
- Fils de Veerle, sa maman, et d'Erwin, son papa et idole, Olivier Imschoot roule dès son plus jeune âge sur une Yamaha PW. Puis le gamin tombe rapidement amoureux des courses de karts.
- Travaillant le week-end, son père organisait tout en amont pour qu'Olivier puisse participer à des courses de karting. Le fiston écumait les circuits avec Nico, son mécano.
- Le jeune Olivier pratique le motocross jusqu'à l'âge de 10 ans et le karting jusqu'à ses 23 ans. Il décroche notamment une 3e place au Championnat belge et se hisse souvent dans le Top 5 des courses auxquelles il participe. Mais des études post-bac à Utrecht et à Lille (Master en Marketing et Management) prennent le dessus.
- Ce fan d’Ayrton Senna, dont il avait le poster dans la chambre, dirige aujourd'hui 10 personnes dans sa concession automobile.
AMBITION 2025
H.M. : « Le Dakar est tellement difficile, tellement compliqué mais quand on met le nez dedans c'est dur d'en sortir. Je n'avais jamais mis une roue dans le sable avant de faire le Dakar. Si on roule à un bon rythme et qu'on ne se perd pas, on finira plutôt bien. Souvent on a des difficultés mais ce ne sont pas des gros problèmes, ce sont des détails. Après, ce qui est un peu dur ce sont les liaisons entre les spéciales. Quand vous sortez de la course à 19 heures et qu'il vous reste 400 km jusqu'au prochain bivouac, c'est chaud... »
O.I. : « Faire mieux qu'en 2023 et surtout finir dans les 30. Quand on part loin derrière les premiers, les pistes sont cassées, le sable mou. Dans le dernier wagon, il faut se battre plus que les premiers. On n'est pas des pilotes d'usine, on ne part pas avec une voiture neuve tous les matins. En 2023, on a cassé un cardan en début de spéciale, puis un 2e 100 kilomètres plus loin. Tu perds du temps, tu es dans la poussière puis dans les dunes. Et sur une toute petite bosse, le cardan cède pour la 3e fois... La nuit est tombée, on a appelé le camion d'assistance, ils ont mis du temps à venir en raison des dunes. Il faisait 2 ou 3 degrés. J'ai fait le tour pour trouver toutes les herbes à chameaux que je pouvais pour faire un feu de camp. Il était magnifique. Et il y avait un régional de l'étape en train de faire cuire un magnifique morceau de viande sur sa plancha à 50 mètres de nous. On a partagé ça ! »