« Le plus frustrant, c’est de ne pas aller au bout »
EN BREF…
E.C.
- Éric Croquelois disputera son 22ᵉ Dakar en 2025, à 61 ans, au volant d’un SSV.
- Surnommé « Croquette », il a participé aux éditions africaines, sud-américaines et saoudiennes du rallye.
- Après avoir navigué avec Hugues Lapouille, il est passé derrière le volant, partageant un Can-Am en 2023 avec Jean-Luc Martin (abandon sur problème mécanique) et Anthony Pes en 2024 (abandon sur accident).
- En 2025, il repart avec un buggy préparé par MMP aux côtés cette fois d’un ami, Bruno Raymond, qu’il a cotoyé en moto dans les années 2000.
B.R.
- Raymond compte quatre Dakar à moto entre 2005 et 2018 et un seul abandon, en 2010.
- 2025 marquera son grand retour au Dakar, mais cette fois-ci en tant que copilote. Il n’a encore jamais roulé avec Éric Croquelois, un ami qu’il a rencontré sur ses premières participations.
- Il s’est formé à la navigation, en particulier à la tablette numérique. Auparavant, il utilisait le roadbook papier.
AMBITIONS 2025
E.C. : « L’an dernier, mon copilote ne m’a pas prévenu qu’il y avait un gros obstacle. On est arrivé trop vite dedans, on a fait deux tonneaux par l’avant et on a cassé le châssis. Tout était plié, c’était terminé pour nous. Cette année, je repars avec Bruno Raymond, un ancien pilote moto qui avait fait le Dakar il y a 20 ans. On a roulé ensemble en moto à l’époque, mais jamais dans un habitacle. C’est quelqu’un de calme et discret, ça me convient. Mon objectif cette fois, c’est de finir. Je n’ai pas fait de préparation spécifique cette année, juste une journée d’essai d’amortisseurs. Mais quand tu sais à quoi t’attendre, tu es moins stressé. Ce qui me fait le plus peur, ce n’est pas le sable, ce sont les cailloux, parce que c’est là que tu casses tout. L’année dernière, on avait passé les cailloux sans souci, mais on s’est retrouvés dans un mauvais passage au crépuscule. On est arrivés dedans un peu vite, comme d’autres, et c’était fini. Le plus frustrant, c’est de ne pas aller au bout. »
B.R. : « Éric et moi, on se connaît depuis longtemps grâce au Dakar. C’est un personnage des bivouacs, on a souvent mangé ensemble et on s’est lié d’amitié au fil des rallyes. Il m’a expliqué qu’il cherchait un copilote qu’il connaissait avec qui le feeling passerait. J’ai accepté, car ça me permet de remettre un pied dans cette aventure que j’affectionne, même si, pour moi, la moto reste ma première passion. Rouler avec Éric en SSV sera une grande première. J’ai continué à faire de la compétition moto et du sport pour être physiquement prêt. Pour la navigation, je vais suivre un stage de deux jours pour me remettre à niveau, notamment avec la tablette numérique, qui est nouvelle pour moi. Je veux arriver le mieux préparé possible. Mon objectif est clair : accompagner Éric jusqu’à l’arrivée de cette nouvelle édition 2025 et finir un quatrième Dakar sur les terres saoudiennes après l’Amérique du Sud et l’Afrique. »