« Cinq ans que je me prépare »

Stefan Carmans est un habitué de la route puisque c’est son cœur de métier. Et il y va plutôt par quatre chemins puisqu’il est adepte du cercle vertueux. Construction, nettoyage et recyclage des matériaux de route sous forme de parpaings de construction, on peut dire que Stefan va jusqu’au bout des choses. Et depuis l’âge de 15 ans, il a un rêve : participer au Dakar. La première pierre à l’édifice de la construction de ce challenge passe par l’acquisition d’un Bowler en 2019 avec lequel il s’engage sur le Morocco Desert Challenge, le premier rallye-raid de sa vie. Depuis cinq ans, Stefan participe à quatre rallye ou bajas par an pour se préparer. Breslau, Andalucia Rally, Tunisie, Maroc, Portugal, il taille sa route vers le Dakar jusqu’à croiser celle de Terence Marsh, le fondateur de l’écurie Red-Lined Motrosport Adventure d’Afrique du Sud à qui il achète un T1 il y a trois ans. C’est à bord du dernier né de ce constructeur, le REVO+ qui équipera aussi d’autres pilotes tel que le Chinois Wei Han ou Aliyyah Koloc, que Stefan fera ses débuts en Arabie Saoudite. Pour se préparer au passage au T1+, il s’est engagé cet été à la Parys 800, une manche du très relevé championnat d’Afrique du sud de rallye-raid (SARRC). La boucle de la préparation était bouclée. Stefan sera aux côtés du Hollandais Antonius Van Tiel, son copilote depuis son premier rallye-raid en 2019. À la tête d’une entreprise d’installation d’étables avec des solutions du sol au plancher, Antonius comptait déjà quelques expériences en course en qualité de copilote avant leur rencontre mais la proximité géographique et le rêve de Dakar qu’il partageait avec Stefan l’ont fait sauter à droite de ce dernier depuis cinq ans. Ces deux entrepreneurs rêvent de Dakar depuis leur enfance, mais ce ne sont pas des rêveurs avec près de vingt compétitions sous la ceinture.

S.C. : « Cela fait maintenant cinq ans que je me prépare à mon premier Dakar. Je pense être prêt, mon team aussi, après on verra ce que la course va nous apporter. J’aimerais faire quelque chose pour l’environnement comme je le fais dans ma vie professionnelle, mais aujourd’hui sur le Dakar, ce n’est pas encore totalement possible. L’hydrogène sera une solution je pense, mais à une échéance de dix ans peut-être. On verra après cette première participation ce qu’il adviendra. »

A.V.T. : « J’ai commencé l’off road dans ma jeunesse en achetant un Land Rover avec lequel j’ai d’abord roulé autour de chez moi avant d’en vouloir plus. Je suis parti en raid en Afrique mais j’ai aussi fait des courses de franchissement en Hollande au milieu des années 2000. Ensuite, je suis devenu copilote pour différentes équipes. Il y a cinq ans, Stefan qui cherchait quelqu’un avec un peu d’expérience m’a appelé lorsqu’il a acheté sa première voiture de course et nous nous préparons ensemble depuis cette date. Notre but est de franchir la ligne d’arrivée. Nous avons beaucoup accumulé d’expérience pour cela en participant à toutes sortes de rallye-raids, des petites courses jusqu’au rallye FIA en Andalousie en passant par deux MDC. Il y a énormément de compétiteurs du Dakar en Hollande, nous sommes amis avec des habitués comme Erik Van Loon ou Bernhard Ten Brinke avec qui nous avons beaucoup échangé. Je pense que nous sommes prêts. »