« Montrer le savoir-faire d’ORC »

L’off road, Antoine Galland tombe dedans tout petit. Alors qu’il a 9 ans, son père fonde un club de 4x4 dans la région de Douai avec qui il part en raid toute son enfance à travers la France, l’Europe ou encore le Maroc. À 15 ans, il démonte sa première auto, une 2CH qu’il prépare avec un copain pour faire du cross. Le père de ce dernier, soudeur de profession, leur apprend les ficelles du métier et depuis l’âge de 16 ans, construire des buggies devient le dada de notre « Ch’ti » qui après plusieurs années chez Alain Coquelle, lance son propre atelier de préparation en 2006. Off Road Racing est né et son fondateur accompagne ses clients sur les plus grandes épreuves d’endurance TT, tour à tour pilote et copilote durant les courses de 24H. Un an avant sa victoire 2010 au 24H TT de France, il était parti sur le Dakar pour Toyota France dans un camion d’assistance, ses premiers pas sur la course. Il y est revenu en 2021 en tant que copilote en Arabie Saoudite avec Hugues Moilet, un de ses clients avec qui il partageait régulièrement les courses d’endurance. Avec Hugues et dans un buggy Fouquet, les deux hommes viennent à bout de deux Dakar successifs, mais leur véhicule ancienne génération souffre de son embonpoint. À leur retour, Hugues décide de se payer un Optimus et Antoine réussit à convaincre son banquier qu’acheter le Century CR-6 2021 de Matthieu Serradori serait plus économique que de partir dans le développement d’un buggy maison. Voilà donc ORC équipé de deux véhicules plus performants pour le Dakar 2023 avec Antoine au départ. Son but : montrer le savoir-faire de son enseigne. Une première marche vers un objectif commun de trois « ch’tis » pour 2024 : Hugues Moilet, Antoine et Stéphane Barby souhaitent aligner deux T1+ sur le 46e Dakar. Des véhicules développées sur la base du projet Nemesis racheté à Bowler par ce-dernier. Une affaire à suivre, donc…

A.G. : « A travers cet engagement, j’ai envie de montrer que l’on a un savoir-faire chez ORC et éventuellement aussi du talent derrière un volant. On vise une 20e place. Yannick Demay mon copilote est un copain de classe, on s’est connu en 5e et lui aujourd’hui est ingénieur production. On ne s’est jamais perdu de vue, lui a fait des raids, mais à pied. C’est une vieille amitié. Quand j’ai cherché un copilote, j’ai privilégié la relation interne dans la voiture. Yannick a été champion de France de 100 m et il a remporté la coupe de France d’aviron en universitaire avant de participer à deux raids Gauloise et de naviguer en bateau sur des transatlantiques et aux Caraïbes. Il a récemment fait deux sessions de stage de navigation avec Max Delfino, je sais qu’il peut apprendre cette partie et moi je vais lui transmettre mon expérience du Dakar. »