Stop ou encore ?

Dakar 2023 | Étape 1 | ALULA > AL HENAKIYAH
1 janvier 2023 - 21:21 [GMT + 3]

Pour sa première participation au Dakar, Lois d’Abbadie a vécu un scénario cauchemardesque, avec une chute qui compromet la suite de son aventure. Sa clavicule cassée le fait souffrir, mais peut-être pas assez pour l’arrêter.  

119 D'ABBADIE Lois (fra), Lois d'Abbadie, Husqvarna, Moto, action during the Stage 1 of the Dakar 2023 around Sea Camp, on January 1st, 2023 near Yanbu, Saudi Arabia
119 D'ABBADIE Lois (fra), Lois d'Abbadie, Husqvarna, Moto, action during the Stage 1 of the Dakar 2023 around Sea Camp, on January 1st, 2023 near Yanbu, Saudi Arabia © ASO/Charly Lopez
119 D'ABBADIE Lois (fra), Lois d'Abbadie, Husqvarna, Moto, action during the Stage 1 of the Dakar 2023 around Sea Camp, on January 1st, 2023 near Yanbu, Saudi Arabia
119 D'ABBADIE Lois (fra), Lois d'Abbadie, Husqvarna, Moto, action during the Stage 1 of the Dakar 2023 around Sea Camp, on January 1st, 2023 near Yanbu, Saudi Arabia © ASO/Charly Lopez

Tout allait pour le mieux pour Lois d’Abbadie sur sa première étape du Dakar… jusqu’au kilomètre 102 de la spéciale, où une chute est venue bouleverser tous ses plans. Le Réunionnais ne s’est pourtant pas montré imprudent, mais la piste tend parfois sur le Dakar des pièges incontrôlables : « J’étais sur une piste assez rapide et j’ai eu un peu de malchance. Ma trajectoire était bonne, mais j’ai pris un buisson sur le côté gauche et j’ai fait un beau vol plané. J’ai senti en me redressant une bonne douleur dans l’épaule, mais j’espérais que ce soit une petite luxation ». Dans cet espoir, notre culbuto venu des îles a sollicité l’intervention des médecins, qui l’ont soigné et encouragé. « Ils m’ont strappé avec du chatterton, et ça m’a permis de continuer un peu sur la spéciale. Un hélicoptère m’a suivi, puis au CH suivant, l’équipe médicale m’a dit que c’était plus raisonnable de rentrer au bivouac par la route ».  

La situation est devenue plus critique au centre médical, après un examen plus approfondie, raconte Lois : « une fois que j’ai passé la radio, le verdict est tombé, c’est une belle fracture de la clavicule. On ne m’a pas interdit de repartir, mais il faut que je pèse le pour et le contre. Il y a l’envie de pousser un peu le challenge pour faire un ou deux jours de plus en course, ou alors prendre soin de mon épaule. Il y aura peut-être un peu de bonus, mais si je dois aller dans les dunes de l’Empty Quarter, je serais par exemple incapable de relever ma moto tout seul. Alors je ne sais pas encore si je serai au départ demain matin ».  

Il y a un mini-clan réunionnais au sein du Nomade Racing Team, Lois ayant fait le voyage avec deux complices, Rodolphe De Palmas qu’il connait depuis l’enfance, et Stéphane Hamard, son voisin qui a déjà sept Dakar à son actif. Et on peut constater que l’amitié s’exprime de façon tout à fait différente chez l’un et l’autre, lorsqu’on les interroge sur les chances de leur pote de poursuivre ou non l’aventure. « C’est mon meilleur pote… mais je pense qu’il ne repartira pas, regrette Rodolphe. Ça m’est arrivé de faire 180 km avec une clavicule cassée à Madagascar, mais on n’avait pas le choix. Je sais ce que c’est, et je ne lui souhaite pas ». Le blessé encaisse gentiment le sage conseil de son ami, mais reprend aussi un peu espoir en écoutant les propos dynamisants de Stéphane, après tout le plus expérimenté de la bande : « On est du même village avec Lois. Demain il faut essayer de repartir, et ensuite ça roule. On n’a quand même fait 10 000 km pour être ici, donc il faut tenter, je suis optimiste. Et s’il repart, c’est pour aller jusqu’au bout. Il est super sportif et c’est le mieux préparé d’entre nous ». Après cet échange contrasté, l’intéressé n’était toujours pas fixé sur son avenir proche. « La nuit porte conseil », conclut-il.

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