Dakar à la bolognaise

Dakar 2023 | Étape 1 | ALULA > AL HENAKIYAH
1 janvier 2023 - 13:04 [GMT + 3]

Le duo entre Rebecca Busi et Giulia Maroni a été formé cette année pour leur premier grand défi du Dakar en SSV, mais les deux jeunes italiennes étaient déjà présentes en 2022 en Dakar Classic.

734 Busi Rebecca (ita), Musi Roberto (ita), RR Team, Land Rover Rang Rover, Dakar Classic Auto, during the Podium Start of the Dakar Rally 2022, on January 1st 2022 in Ha'il
734 Busi Rebecca (ita), Musi Roberto (ita), RR Team, Land Rover Rang Rover, Dakar Classic Auto, during the Podium Start of the Dakar Rally 2022, on January 1st 2022 in Ha'il © Marcelo Machado de Melo / FOTOP

L’heure du grand baptême a enfin sonné. Certes, Rebecca Busi bénéficie en dépit de ses 26 ans de quelques repères sur le bivouac, depuis sa découverte de l’épreuve en janvier dernier dans le cadre du Dakar Classic. L’expérience a achevé de la séduire et c’est aussi durant cette première traversée de l’Arabie Saoudite qu’elle a rencontré Giulia Maroni, elle aussi engagée à l’époque dans la course des historiques, et devenue sa copilote au départ de l’édition 2023. Mais l’appel du désert a germé depuis bien longtemps chez la jeune femme de Bologne, qui suivait déjà son père Roberto dans ses aventures à moto. Honorable enduriste, il avait par exemple participé à plusieurs reprises au Rallye des Pharaons, mais une vilaine blessure à la jambe avait mis fin à ses envies de Dakar. Pour autant, le projet un peu fou n’a pas disparu du cocon familial et prend forme cette année avec l’engagement des deux copines de bivouac dans un SSV Can-Am préparé par le HRT Technology Team. Afin de ne rien rater de cette consécration, le paternel endosse le rôle de chauffeur du camping-car dans lequel Rebecca et Giulia récupèreront si possible leurs forces entre les étapes : « C’est notre rêve, insiste Roberto. L’émotion est énorme et je suis surtout très fière de la voir atteindre ce premier objectif ».  

Aux petits soins pour l’équipage numéroté 447, papa n’a en revanche aucun moyen de lui venir en aide dès que les choses sérieuses commencent. Et les premiers tours de roue en course ont déjà réservé de petites surprises au duo : « Il n’y a pas plus ‘amateur’ que moi sur ce rallye, et c’est la première fois que je pilotais la voiture, explique Rebecca avec auto-dérision. Le prologue était assez fun, mais nous avons eu des problèmes avec l’eau dès les premiers kilomètres. Il y avait de la boue et comme nous ne connaissons pas la voiture, on ne savait pas où était la commande de l’essuie-glace ! C’était plutôt drôle et j’espère que ce n’est pas le début d’une série de problèmes ». La jeune Italienne qui vient de terminer ses études en économie s’est consacrée cette année à plein temps à la préparation de son défi. Et selon la devise épicurienne « Eat pasta, drive fasta » qu’elle affiche sur son site internet, Rebecca compte bien se construire un avenir dans le monde du rallye-raid : « J’ai un peu peur d’être trop lente, mais je suis là pour apprendre et pour progresser. Nous voulons finir le Dakar sans avoir de gros dégâts sur la voiture, ce qui signifie que nous aurons pu passer partout. Si nous arrivons à prendre soin de l’auto et l’emmener au bout, ce serait déjà un accomplissement ».

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