DAKAR 2021 : DÉPART GAGNANT


25 novembre 2020 - 17:15 [GMT + 3]

Les détails du parcours de la 43e édition du Dakar, qui se tiendra en Arabie Saoudite du 3 au 15 janvier prochains, ont été dévoilés ce matin par un programme de présentation mis en avant sur les plateformes digitales de l’épreuve et repris par ses principaux diffuseurs. Un tracé de 7 646 km avec départ et arrivée à Jeddah, comprenant 4 767 km de spéciales, permettra aux pilotes de se départager et de poursuivre l’exploration des déserts saoudiens entamée l’année dernière.

Le parcours 2021, totalement inédit en ce qui concerne les spéciales, s’est attaché à diminuer la longueur et la quantité des portions roulantes, privilégiant la technique de pilotage, le franchissement et la navigation. Une étape marathon éprouvera les qualités de gestion et d’endurance des concurrents, immédiatement après la journée de repos à Ha’il.

En dépit des difficultés liées à la crise sanitaire, les pilotes et équipages ont répondu au rendez-vous, puisque 295 véhicules figurent sur la liste des engagés, soit une faible baisse de 13,5 % par rapport à l’édition 2020. En plus des 108 motos, 21 quads, 124 autos et SSV et 42 camions attendus au départ, 26 véhicules sont inscrits pour une course de régularité dans la nouvelle catégorie « Dakar Classic », ouverte aux autos et camions du siècle dernier.

« On entend souvent que prendre le départ du Dakar représente déjà une victoire. C’est certainement ce sentiment qui nous animera tous le 3 janvier à Jeddah », a souligné David Castera en ouverture de la présentation du Dakar 2021. Le travail de préparation, et en particulier les reconnaissances, a dû être effectué selon un calendrier adapté aux contraintes de déplacement de l’année 2020. De même, la course se tiendra dans des conditions inhabituelles rédigées dans un protocole visant à assurer une protection maximale contre la circulation du virus Covid-19. Mais pour les passionnés de rallye raid, l’épreuve reine du mois de janvier comportera bien les ingrédients qui « font vibrer ceux qui partent et font rêver ceux qui restent », pour reprendre la recette de son créateur, Thierry Sabine. 

Après une initiation aux déserts saoudiens, c’est une leçon de géographie encore plus poussée que prendront les pilotes et équipages du Dakar 2021. Les caractéristiques du parcours ainsi que les nouvelles réglementations adoptées visent à réduire la vitesse moyenne, pour améliorer encore les conditions de sécurité et pour valoriser les qualités sportives des concurrents. Précisément, la lutte pour les différents titres en jeu devrait mettre en concurrence les pilotes de pointe habitués à batailler au sommet des classements. À moto, Ricky Brabec a mis fin avec Honda à une série de 18 victoires consécutives pour la firme autrichienne KTM, qui aura à nouveau les arguments pour tenter de se hisser à nouveau au sommet, tandis que la catégorie quads est privée de son tenant du titre Ignacio Casale, engagé pour un nouveau défi en camion, la catégorie par laquelle il avait découvert le Dakar en 2010. Carlos Sainz, vainqueur 2020 en autos au volant d’un buggy Mini X-Raid, se lance avec la même ambition mais peut-être pas avec la réussite qui lui avait permis de contrôler la menace de Nasser Al Attiyah chez Toyota. Déjà vive chez les deux constructeurs favoris, la concurrence sera densifiée par le retour de Sébastien Loeb, engagé comme Joan « Nani » Roma dans le team privé BRX, et pourquoi pas du côté du duo constitué de Cyril Despres et Mike Horn, lancés dans un projet de véhicule à énergie alternative pour le Dakar. Enfin, en SSV, c’est le vainqueur chilien de 2019 Francisco « Chaleco » Lopez qui fera figure de favori, dans une discipline où la hiérarchie est toutefois en perpétuel renouvellement.

Si les acteurs du Dakar entreront en piste dès le 2 janvier pour un court prologue (11 km) dont l’intérêt consistera à attribuer à chacun un ordre de départ pour la première étape correspondant à sa valeur sportive du moment, ils devront auparavant passer par plusieurs échéances intermédiaires d’ici-là. La plupart des véhicules seront en effet convoqués à Marseille les 1er, 2 et 3 décembre pour un embarquement sur un cargo, direction Jeddah. Les retrouvailles en bord de Mer Rouge avec les propriétaires se feront les 30 et 31 décembre, tandis que les vérifications techniques et administratives seront organisées les 1er et 2 janvier… dans le respect des règles de protection sanitaire, comme l’exige l’époque.  

Original by Motul : la culture du défi

Le coin des « malles-motos », comme disent les anciens, c’est le secteur des irréductibles, qui font le choix d’un Dakar où le mot défi prend tout son sens. À moto ou en quad, ils seront cette année 34 à prendre le départ dans les conditions les plus exigeantes, c’est-à-dire en assurant eux-mêmes l’entretien de leurs machines après avoir passé la journée en piste. Pour eux, les nuits sont courtes et les pépins quotidiens. Préparés à cette épreuve, ils sont toutefois pleinement conscients de la nécessité de privilégier la gestion, le pilotage à l’économie. Avant tout attachés à l’aventure, ces pilotes n’en sont pas moins compétiteurs et se disputent un titre convoité. Le Roumain Emanuel Gyenes, trois fois vainqueur de la catégorie, fera partie des hommes à suivre, tout comme le Français Benjamin Melot ou encore le Portugais Mario Patrao, qui fait ses débuts parmi les « Original ». La bande accueille également pour la première fois un pilote Saoudien, Mishal Alghuneim, qui avait bouclé le parcours l’année dernière avec les services d’une équipe d’assistance, ainsi qu’un Indien, Ashish Raorane. Il faudra également surveiller l’expérimenté Franco Picco, monté à trois reprises sur le podium du Dakar africain (1985, 1988, 1989), ainsi que Willy Jobard, qui pimente la partie en tentant sa chance au guidon d’une moto hybride fonctionnant à l’hydrogène.

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