Fidèle à son esprit pionnier, le Dakar s’engage dès cette année à bâtir le futur du rallye-raid
Depuis sa création en 1979, des déserts d’Afrique à ceux du Moyen Orient en passant par les vastes étendues d’Amérique Latine, le Dakar a toujours été pionnier. Dès ses premiers tours de roues dans les années 80, le Dakar n’a en effet cessé d’innover tout en gardant son esprit d’aventure, de découverte et de dépassement de soi. Au fil des 43 éditions, les transformations les plus importantes ont conduit à la suppression des GPS pour faire la part belle à la navigation qui donne tout son sel au rallye-raid, ou à la limitation des cylindrées. Un dispositif de sécurité hors normes s’est construit et enrichi au fil du temps en adaptant les évolutions technologiques conduisant à l’utilisation des iritracks, des balises Sarsat, du système Sentinel, et cette année encore des gilets airbags pour les motos. Fidèle à cet esprit pionnier, le Dakar s’engage cette année à bâtir le futur du rallye-raid.
A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’issue de la 9ème étape de son édition 2021 à NEOM, les organisateurs ont en effet expliqué comment le Dakar entendait stimuler l’innovation écologique dans l’univers des rallyes-raids.
L’annonce récente du projet “THE LINE” de NEOM remet la notion de développement durable au cœur des villes en confirmant la création d’une ville composée de quartiers au bilan carbone positif alimentés à 100% par de l’énergie propre et où l’environnement sera dépourvu de pollution, plus sain et plus durable pour les résidents. Ces communautés à usage mixte seront construites autour de la nature et non en lieu et place de cette dernière.
Le Dakar se lance dès aujourd’hui dans un plan ambitieux de transition énergétique, baptisé « DakarFuture ». Cette transition énergétique graduelle se fera sur deux volets : la motorisation des autos et camions en course et les émissions liées à la logistique nécessaire à l’organisation.
Un laboratoire pour des motorisations alternatives
Concernant les véhicules, le Dakar compte jouer à fond son rôle de laboratoire à ciel ouvert pour stimuler, tester et valider les progrès techniques mis en œuvre par les constructeurs, gageant que les véhicules de course d’aujourd’hui, sont les véhicules de série de demain.
Cette implémentation sera graduelle mais répondra à un calendrier bien réel :
- Dès l’édition 2022, une catégorie spécifique « énergies alternatives » sera créée afin de mettre en avant les compétiteurs à bord de voitures et camions hybrides, électriques, à hydrogène ou bénéficiant d’autres techniques assurant une réduction significative des émissions. Les règlements sportifs seront adaptés en tenant compte des balances de performances afin que tous les projets puissent rester compétitifs.
- En 2026, l’intégralité des concurrents élites des catégories autos et camions du Dakar devront impérativement engager des véhicules répondant à la nouvelle norme fixée à très faibles émissions.
- Le développement de ces technologies devra ensuite pouvoir bénéficier aux concurrents amateurs afin de leur permettre, dès 2030, d’acquérir des véhicules qui leur permettront de répondre à cette exigence pour pouvoir s’inscrire sur le Dakar. En 2030, les catégories autos et camions seront constituées uniquement de véhicules à faible émissions.
Un bivouac alimenté par des énergies décarbonées
Après avoir depuis 2009 contribué au financement d’un programme d’anti déforestation en Amazonie dans le cadre de la compensation des émissions carbone de son organisation, après avoir mis en place une gestion rigoureuse de ses déchets, le Dakar se lance en effet dans un vaste projet de transformation visant à la création d’un bivouac exclusivement alimenté par des énergie renouvelables. Ainsi, une première expérience visant une partie du bivouac a été mise en place cette année sur le bivouac de NEOM. La salle de presse, l’écran du briefing, les espaces Compétiteurs et Officiels, seront alimentés durant deux jours grâce à une technologie innovante de panneaux solaires permettant la production, le stockage et la redistribution d’énergie. Dans un avenir proche, c’est tout le bivouac qui sera concerné. Le Dakar aura une nouvelle fois innové pour que l’aventure continue.
Écoresponsabilité
Le Dakar intensifie son action dans les domaines suivants :
- La compensation de 100% des émissions de CO2 dues à l’organisation de la course et aux compétiteurs en contribuant au travail de Greenoxx, une ONG sudaméricaine qui lutte contre la déforestation en Amazonie et développe des projets écologiques et sociaux auprès des communautés de la région.
- Le traitement des déchets et leur ramassage systématique après le passage de la course.
- La redistribution des aliments non consommés.
- Le respect des zones sensibles et/ou historiques en coordination avec les autorités du pays.