A fond, toujours à fond

Dakar 2021 | Étape 1 | Jeddah > Bisha
3 janvier 2021 - 09:35 [GMT + 3]

A l’attaque de son premier Dakar, Amaury Baratin est loin de partager les ambitions de la plupart des amateurs engagés sur le plus célèbre des rallye-raids. Pour lui, ça sera poignée dans le coin.

Vendredi, il a été l’un des premiers à s’affranchir des vérifications techniques et administratives. Pilote amateur, Amaury Baratin est aussi un pilote pressé. « Je ne suis pas venu là pour me promener, affirme Parisien. J’ai envie de me faire plaisir, et pour moi se faire plaisir ça veut dire rouler vite. » Ne surtout pas voir dans ses propos de la provocation. A 47 ans, le Parisien n’est plus depuis longtemps un perdreau de l’année. La tête sur les épaules, Amaury n’a juste pas envie de se prendre pour un autre. Le danger, il l’assume. Quant à la course, il connaît, et il l’a toujours abordée de la même manière. « J’ai couru une quinzaine d’années sur les pistes du championnat du monde d’Endurance, confesse-t-il. J’ai également participé à différentes courses sur route, comme le TT ou Macao. Quand je prenais le départ des 24 Heures du Mans, ça n’était pas en me disant qu’il fallait rester en dedans pour être à l’arrivée. J’ai toujours roulé à donnant le maximum, et je mettrai sur ce Dakar autant d’énergie pour aller chercher la 99e place sur je suis centième que j’en mettrais pour aller chercher la victoire si j’étais deuxième. » Compétiteur né et dur au mal, celui qui dirige le reste de l’année Espace Horizon, l’une des plus grosses concessions moto de la région parisienne, a découvert le tout-terrain sur le tard. « C’était en 2018, à l’occasion d’un voyage en Namibie avec Laurent Cochet. J’étais avec ma femme et les bagages sur une BMW 800, et pas très à l’aise sur les gravillons. Il faut dire que jusqu’alors, me retrouver dans la gravette n’était jamais voulu... » Pour autant, le gaillard dit avoir toujours su qu’il s’alignerait un jour au Dakar. « C’est quand on ne m’a plus rien proposé en endurance que j’ai commencé à penser au tout-terrain. Tout réapprendre, repartir de zéro, c’est le meilleur. » Après avoir fait ses preuves au Merzouga et gagné l’Africa Race en catégorie Malle Moto, Amaury s’attaque donc cette année à son premier Dakar. Mécanicien expérimenté, il ne devrait pas avoir trop de mal à entretenir sa KTM le soir au bivouac. Surtout si comme il l’envisage, il n’est pas le dernier à planter sa tente.

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