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Course Ultimate : Les prétendants en pagaille


30 décembre 2025 - 21:57 [GMT + 3]

  • Avec trois victoires sur les quatre dernières éditions, dont celle du tenant du titre Yazeed Al Rajhi, les Toyota Hilux ont largement fait la preuve de leur niveau de performance et de leur fiabilité sur le Dakar. Répartis dans plusieurs écuries, de nombreux pilotes représentant la relève se lancent dans ce T1+ à la conquête du plus prestigieux trophée, comme les Sud-Africains Henk Lategan et Saood Variawa ; l’Américain Seth Quintero ; l’Australien Toby Price, le Portugais Joao Ferreira ou le Polonais Eryk Goczal.
  • Les deux constructeurs officiels les plus en vue engagent quant à eux des champions expérimentés pour tenter de s’imposer sur l’épreuve d’ouverture de la saison W2RC : Nasser Al Attiyah et Sébastien Loeb sont rejoints par le champion du monde Lucas Moraes chez les Dacia Sandriders, tandis que Carlos Sainz mène les Ford Raptor avec Nani Roma et Mattias Ekström.
  • Les Mini de chez X-raid assument également de grandes ambitions, spécialement avec Guillaume de Mévius et Mathieu Baumel en équipage de pointe. Mathieu Serradori, au volant de son CR7 compte aussi peser de tout son poids dans cette bataille royale.

Ils connaissent la formule gagnante. La silhouette du pick-up Toyota Hilux est devenue familière des aficionados du Dakar depuis le tournant des années 2000 et leur progression a été marquée par un premier coup d’éclat de Giniel De Villiers, 2ᵉ en 2012, la marche la plus prestigieuse ayant ensuite été atteinte par Nasser Al Attiyah en 2019. Le véhicule développé par Overdrive Racing est devenu une référence, et s’est imposé une quatrième fois grâce à Yazeed Al Rajhi, vainqueur à domicile en janvier dernier. Le champion saoudien et son copilote Timo Gottschalk ont été sérieusement blessés au printemps et n’ont pas encore retrouvé leur compétitivité au plus haut niveau durant la saison, mais pourraient se transcender dans l’optique de la défense de leur titre. Les Hilux T1+ sont quoi qu’il en soit attendus à tous les étages, bien qu’éparpillés dans plusieurs structures distinctes. Le plus en vue parmi eux pourrait être Henk Lategan, 2ᵉ du Dakar 2025 et chef de file d’une école sud-africaine qui a aussi sorti de ses rangs Saood Variawa et Guy Botterill. La nouvelle génération des prometteurs pilotes Toyota pourrait aussi briller avec l’Américain Seth Quintero, redoutable collectionneur d’étapes dans toutes les catégories qu’il a fréquentées ; Toby Price qui entend bien se montrer aussi performant sur quatre roues qu’au guidon de ses KTM ; Joao Ferreira qui table cette année sur « Toy » pour améliorer sa 8ᵉ place ; et la famille Goczal au complet, dont le jeune Eryk Goczal qui se lance à 21 ans dans la catégorie reine.

Si la relève de la discipline est largement présente dans les habitacles des Hilux, les mouvements plus ou moins récents ont déplacé les grands champions chez les constructeurs officiels nouvellement arrivés. La « Dream Team » composée par Dacia n’a pas encore connu le podium du Dakar l’année dernière, mais Nasser Al Attiyah s’en est approché (4ᵉ). Le quintuple vainqueur qatarien est passé tout près du titre en W2RC (2ᵉ) et n’a rien perdu de sa détermination. Elle est tout aussi grande du côté de chez Sébastien Loeb, dont le parcours est exemplaire sur la deuxième partie de l’année : 2ᵉ en Afrique du Sud, 3ᵉ au Portugal et vainqueur de la dernière grande répétition sur le Rallye du Maroc. Pour sa 10ᵉ participation, l’Alsacien n’a jamais semblé aussi prêt. Il devra toutefois composer avec l’arrivée dans l’équipe de Lucas Moraes, le tout frais champion du monde brésilien qui va découvrir avec envie le Sandrider dans le désert saoudien. Le quatuor est complété par Cristina Gutiérrez.

C’est également sur l’édition 2025 que Ford a frappé fort pour sa première apparition sur le Dakar comme constructeur officiel. Et bien que l’entrée en lice de son pilote vedette Carlos Sainz ait tourné court après la 3ᵉ étape, la marque américaine a été fièrement représentée par Nani Roma, vainqueur d’étape, et le Suédois Mattias Ekström, 3ᵉ du classement final et manifestement crédible pour jouer encore plus haut. En prime, l’Américain Mitch Guthrie ne devrait pas se contenter d’un rôle de faire-valoir, après sa 5ᵉ place sur le Dakar. Les candidats au podium sont essentiellement concentrés sur trois marques de véhicules, mais l’expérience de l’écurie X-raid peut aussi emmener très haut les pilotes de Mini, à commencer par Guillaume de Mévius, 2ᵉ en 2024 et ravi de pouvoir reformer un duo avec son copilote Mathieu Baumel, amputé de la jambe droite après un grave accident en début d’année. Enfin, Mathieu Serradori, qui a obtenu son meilleur score en 2025 (6ᵉ) avec son passage en T1+, tentera de s’inviter dans le match des seigneurs.

STARS EN STOCK

La traditionnelle catégorie Production s’apprête à vivre une renaissance en 2026. Réservée aux véhicules proches de la série, la catégorie rebaptisée Stock depuis 2025 compte sept équipages, dont cinq officiels : deux pour Toyota, trois pour Defender, attendus dans un duel annoncé. Engagée depuis 1995, l’équipe Toyota Land Cruiser Auto Body part à la conquête d’un 13ᵉ titre avec ses deux équipages habituels emmenés par Akira Miura et Ronald Basso. Au volant du nouveau Land Cruiser GR 300 aux performances revues à la hausse, le Japonais cinq fois vainqueur de la catégorie et tenant du titre fait office de référence. Face à lui, le constructeur Defender débarque pour la première fois de son histoire avec trois Defender Dakar D7X-R et LA star du Dakar. Pour Stéphane Peterhansel, le recordman de victoires (14 dont 8 en auto), il ne s’agit pas d’une découverte. En 2001, pour son troisième Dakar en auto, « Monsieur Dakar » s’était imposé en Production au volant d’un Nissan Dessoude. Aux côtés de la légende, Defender a misé sur Rokas Baciuška, le petit prince Lituanien triple champion W2RC (SSV en 2022-23 et Challenger en 2024), vainqueur d’une étape l’an dernier pour son premier Dakar en Ultimate, ainsi que Sara Price, la star féminine des courses de désert US en « UTV » qui a animé les débats des deux derniers Dakar en SSV.

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