« Une véritable usine à gaz »

Alexandre le commercial dans l’automobile et Fabien le transporteur et mécanicien poids-lourd de formation, reprennent du service. Apparu en 2021 sur le bivouac avec un Kerax vertueux, Alexandre s’était tourné vers une technologie canadienne qui grâce à un générateur à hydrogène séparait les molécules composantes de l’eau pour injecter dans l’admission d’air du véhicule de l’hydrogène afin non seulement de réduire la consommation en carburant, mais qui plus est en ne rejetant plus de CO2 dans l’atmosphère. Une initiative qui voulait montrer que la transition énergétique ne passerait pas que par le travail des équipes officielles. Contacté à leur retour par HydraGEN, une entreprise canadienne qui équipe déjà cent cinquante véhicules en France, c’est désormais une technologie plus poussée et plus aboutie qui est embarquée à bord du Terax et dont Alexandre est très fier. Le troisième homme de l’expédition est aussi branché bio puisqu’il s’agit du vendeur de fruits et légumes d’Alexandre qui a vu passer une annonce sur les réseaux de ce-dernier qui cherchait un troisième homme à bord. Pour Jean-Baptiste Lecot, il va s’agir d’une première fois. Alexandre le décrit comme le rigolo de la bande, celui qui avec sa gouaille des marchés leur a déjà donné des crampes lors de la préparation du camion. Un trio qui sera en solo au bivouac, à l’ancienne. Pièces et outillage seront embarqués chaque matin et personne ne les attendra au bivouac.

A.L.: « J’ai fait six Dakar en assistance camion entre 2002 et 2007 pour le team Dessoude. À travers mon métier de commercial, je parle du Dakar à mes clients. Je me suis rendu compte que beaucoup de gens rêvent du Dakar et qu’en regroupant les moyens on peut y arriver. Il y a deux ans, en trois mois on a trouvé des sponsors mais surtout on a reçu beaucoup d’aide. Pour moi qui était habitué à être payé pour partir au Dakar, cela a été une vraie nouveauté ! Je veux emmener des gens qui rêvent du Dakar, leur montrer que c’est possible de le faire. À la suite de notre premier Dakar Classic on a été contactés par un société canadienne, HydraGEN, qui nous a installé une génératrice du tonnerre, quelque chose de vraiment abouti. On n’est plus dans la même cour. On est équipé de ce que j’appelle pour plaisanter une véritable usine à gaz puisqu’elle injecte de l’hydrogène et de l’oxygène supplémentaires dans le moteur afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de NOx, de CO2 et de THC. Et en plus cela diminue la consommation de gasoil et d’AD Blue. Pour moi, c’est le futur, ça marche du feu de dieu là-bas, alors pourquoi pas en France ? HydraGEN a fait la demande pour que son système obtienne en France la vignette Crit’Air niveau 1. Je suis vraiment fier de porter leurs couleurs. »

F.L.: « Je suis de Saint-Lô dans la Manche, du même coin qu’Alexandre. J’ai toujours baigné dans les camions, mon père était transporteur et moi aussi aujourd’hui j’ai huit camions. Au départ, j’étais mécanicien poids lourd et depuis gamin j’ai toujours voulu faire le Dakar. Par chez nous, il y a Nissan Dessoude qui en faisait beaucoup, cela m’a toujours intrigué et cela a toujours été un rêve. »

J-B.L.: « Je suis dans les fruits et légumes, mais je suis aussi un ancien chauffeur routier. Je suis passionné de camion, de beau matériel. Le sport automobile reste un rêve pour tout gosse, car tant que tu n’es pas tombé dedans petit on a du mal à y accéder. Je connais Fabien depuis vingt ans, il habite à 200 mètres de chez moi et j’ai suivi ce qu’ils ont fait il y a deux ans et là ils cherchaient leur troisième. Je serais l’arpette, le mec à tout faire. Fabien me connait très bien, il sait que je vais faire le job, que je vais supporter le peu d’heures de sommeil. C’est un beau challenge de vie perso, j’attends un truc de fou et j’espère que ce sera le cas. »