« Une fois qu’on a le virus, on ne s’en défait pas »
En resumen
A.B. :
- Ahmed Benbekhti était mécanicien lorsqu’il a commencé à travailler dans le monde du rallye-raid sur les véhicules de l’équipe Ralliart dans les années 90. Installé en banlieue parisienne près des locaux de Saint-Ouen l’Aumône de l’équipe Mitsubishi, il a même participé au montage du camion d’assistance rapide de la marque avant d’être salarié puis de lui-même le piloter sur le Dakar 1995.
- Le préparateur a connu l’Afrique, tous les Dakar en Amérique Latine ainsi que ceux en Arabie saoudite. Il compte plus de 25 participations au compteur pour des équipes comme Sodicars, SMG, le Groupe Besson ou encore Easy Rally, et il est attaché aux services de Rebellion depuis son apparition en 2021.
- Associé à Samir, son petit frère, sous l’enseigne STA Compétition (reconnaissable à son logo à la tête de fennec, l’emblème de son Algérie natale), il engage cette année 5 camions : 3 d’assistance en course, un en Classic et 2 au bivouac.
- Bruno Saby, dont il a partagé les années Dakar, sera dans l’un des 5 Taurus de l’équipe Rebellion Spierings qu’Ahmed a en charge d’assister sur le Dakar 2026.
B.S.
- Bruno débute le tout-terrain par la moto d’enduro. Il dispute le Touquet et les grandes classiques réunissant plus de 500 pilotes durant les années du règne de Peterhansel sur la discipline en France.
- Avec quelques rallyes à moto au compteur, il sait lire un road book et devient copilote auto sur le Dakar en 2006. Samir Benbekhti est le mécanicien attitré de sa voiture. C’est le petit frère d’Ahmed, qu’il rencontre par son biais. La connexion se fait et c’est comme cela que les frères Benbekhti, à la tête de STA Compétition, lui demandent d’assurer la navigation d’un de leurs camions d’assistance en 2020 pour la première édition en Arabie saoudite. Il les a toutes faites ensuite avec STA Compétition et va réaliser son 14e Dakar en 2026.
- Bruno a été moniteur de plongée à côté de son job, il continue de se balader en 4x4 ou en Yamaha 700 Ténéré au Maroc pour le plaisir ou pour accompagner d’autres qui veulent découvrir le pays avec un habitué. Bref, Bruno est toujours tout-terrain…
M.F.
- Après 2 années comme mécanicien poids-lourds, c’est par hasard qu’un professeur de mécanique indique à Mickaël que l’éducation nationale française recrute. Depuis 2000, il est professeur de mécanique.
- Ses élèves du Lycée Lavoisier au Havre réalisent une partie de l’entretien du camion de course.
- Cette année, l’équipe Rebellion Spierings compte 5 Taurus engagés en Challenger, contre 2 l’an dernier. Un nouveau défi pour lequel le pratiquant de semi-marathon et de triathlon en relais est physiquement prêt.
Ambición
A.B. : « Le temps passe, mais ma passion pour le Dakar est toujours la même. Une fois qu’on a le virus, on ne s’en défait pas… C’est une grande aventure humaine, on s’y enrichit tellement ! On est en attente de cette course toute l’année. Même si l’aventure n’est plus la même qu’à l’époque de l’Afrique, c’est toujours un grand bonheur de se retrouver dans ces paysages grandioses que seul le désert peut offrir. L’Empty Quarter a été un peu compliqué pour nous, car en étant dans un véhicule d’assistance, on emporte du poids et ce n’est pas évident de passer les dunes. On s’attend encore un peu à la même chose en 2026 même s’il n’y a pas l’Empty Quarter au menu. Mais on fera comme toujours de notre mieux. On a un travail à fournir avec 5 véhicules cette année. »
B.S. : « Participer au Dakar est toujours un plaisir. On a beaucoup de chance d’y être, on est peu nombreux à pouvoir le faire. J’aime faire partie de la caravane des camions car il y a beaucoup d’entraide, c’est fidèle à l’esprit du rallye-raid. C’est très rare quand un camion est stoppé et qu’on ne s’arrête pas pour demander si tout va bien ou s’il y a besoin de quelque chose. J’ai fait tous les Dakar d’Arabie saoudite en assistance et on remet ça cette année avec Rebellion qui tient à ce que ce soit chaque année la même équipe. Ce sont des gens vraiment sympas et leur confiance renouvelée est appréciable. On passe de 2 à 5 voitures à assister, mais cela ne devrait pas changer les choses, car un Dakar, c’est toujours du sport. »
M.F. : « On a commencé en 2021 avec des buggys DDX et Romain Dumas, puis on est passé à 2 Hilux et l’an dernier à 2 Taurus Rebellion Spierings. Cette année, on va passer de 2 véhicules à 5 à accompagner. On s’est déjà adapté techniquement l’an dernier à ces nouveaux véhicules. Pour moi, le Dakar ne se résume pas au mois de janvier puisque mes élèves du Lycée Lavoisier du Havre assurent une partie de l’entretien du camion durant l’année. L’idée est d’accentuer leur motivation en travaillant sur un véhicule de compétition. »
