« Chaque Dakar est différent, il faut savoir réagir sur le moment »

Quand on est passionné de camions, difficile de rêver meilleur théâtre que les locaux de Boucou. Mécanicien poids lourds, Guillaume Manelphe est arrivé dans l’entreprise béarnaise il y a un an. Son baptême de feu ? Le Dakar 2023, disputé dans l’escadron d’assistance envoyé par le Team Boucou. Le Dolchardien s’est pris au jeu et remet le couvert en janvier 2024, cette fois au volant d’un Iveco Trakker. Il partagera la cabine avec Jean-François Cazères, un habitué de la caravane. Le Béarnais, expert des machines agricoles pour avoir grandi dans une exploitation agricole qui produit des céréales à l’année, est entré dans une forme d’addiction après avoir touché aux camions du Dakar. Depuis sa première venue sur l’événement, en 2017, il n’a raté qu’une seule édition (2019). Il s’aligne donc pour la septième fois en 2024, la cinquième en Arabie Saoudite, dont il commence à bien connaître les paysages. Les deux hommes savent qu’il est impossible de savoir à quoi va ressembler une journée, qu’il faudra s’adapter et être prêts à tout. Jean-François a déjà aidé au bord des pistes le tenant du titre Nasser Al Attiyah, Fernando Alonso ou encore Sébastien Loeb. Et il sait que la liste des pilotes qu’ils assisteront s’agrandira encore un peu plus lors de cette nouvelle édition.

G.M. : « Chaque Dakar est différent et on ne peut pas vraiment faire de plan, on doit savoir aviser sur le moment. Notre objectif est d’arriver à terminer la course et de remplir notre rôle en assistant au mieux nos clients. Ce sera ma deuxième expérience sur la course. Participer en 2023 a changé ma vie : après ça, on appréhende les difficultés différemment. Jean-François est un ami, ce qui facilitera les choses car on va passer beaucoup de temps ensemble dans la cabine ! »

J-F.C. : « C’est toujours la même histoire : quand on rentre du Dakar, on ne veut plus y aller, et quand la date du suivant approche, on a hâte d’y être ! L’édition 2023 a été dure, on a tenu bon pendant 13 jours avant de devoir abandonner dans l’Empty Quarter. En rallye-raid il faut se surpasser, alors on va essayer de faire mieux que l’année dernière. J’aimerais finir, aller au bout de la course. On ne joue aucun classement, le but de notre présence est que les clients de Boucou soient contents de notre prestation et qu’ils puissent donner leur maximum. »