« Le Dakar se joue aussi avant de prendre le départ »
EN BREF...
J.R.B.
- Passionné d’enduro et d’automobile depuis sa plus tendre enfance, Jean-Rémy Bergounhe apprend à 16 ans à rouler avec une voiture... sur deux roues. Une vocation est née. S’ensuivent deux ans d’itinérance à travers la France et des spectacles de cascades par dizaines jusqu'à ses 20 ans. Il vit alors en caravane, comme un cirque. C'était les années 80.
- Artisan de métier, l'Aveyronnais monte ensuite sa première boîte à 20 ans. Aujourd’hui, ce chef d’entreprises, qui vient de fêter les 40 ans de sa première société, fait travailler 1200 personnes dans 11 sociétés différentes
- Il s’élance en rallye-raid sur le tard, au Rallye de Merzouga, puis brièvement sur l'édition 2019 du Dakar (ab. 3e étape). Mais son coup de volant est repéré par Mathieu Serradori. Le Varois le place dès l'année suivante dans le baquet d’un de ses buggys. Bergounhe saute sur l'occasion et exploite cette opportunité : 18e place finale décrochée malgré une collection de crevaisons et un tonneau. Suite à l'arrêt de son ami Lionel Costes à l'issue du Dakar 2024, Jean-Rémy récupère un autre occitan, Pascal Larroque, copilote habituel de Jérôme Pélichet (absent en 2025 en raison d'une opération de l'épaule).
- En 2024, JR, élu entrepreneur de l'année pour la région Occitanie, peut se targuer d'avoir porté la flamme olympique, à Toulouse, aux côtés d'Antoine Dupont, Vincent Clerc et Ntamack père et fils !
P.L.
- Le garage Larroque a été créé par Jean, l'arrière-grand-père de Pascal en 1907, à Montauban. C'est la plus ancienne entreprise de mécanique du Tarn-et-Garonne. Son grand-père Hervé a fait de la forge, son père Raymond et son oncle ont repris le garage et maintenant c'est autour de Pascal et de Charles-Henry le petit cousin de tenir les rênes de l'entreprise familiale.
- C'est Raymond Larroque qui a transmis à Pascal le virus du rallye-raid. Son papa construisait des buggies et des Range Rover de course dans le garage familial. Pascal est passé par Mitsubishi, Mercedes et le team Dessoude en tant que mécanicien et copilote. Ses pères spirituels sont Patty Soupa, figure Montalbanaise, Pierre Lartigue, qui lui a appris à régler une auto, et Georges Monteil, un client de son père avec qui il a fait le Dakar en 1986. Avec 22 Dakar à son actif, Pascal est l’un des copilotes les plus expérimentés. Mécano hors pair, il sait parfaitement lire un road book et anticiper la moindre décision. Il garde aussi un souvenir ému d’un accident en 2019 au Pérou avec Pascal Thomasse, dont ils sont sortis indemnes après plusieurs tonneaux.
AMBITION 2025
J-R.B. : « Le Maroc a été un lieu d'essais parfait pour l'Evo 5. On peut rouler plus vite qu'avec la précédente version tout en gardant plus de marge de sécurité. On devrait faire un Dakar correct. Entrer dans les 20 premiers reste notre principal objectif. On devrait pouvoir y arriver. Sur le Dakar, comme dans le monde de l'entreprise, il faut avoir le goût du risque, de la détermination. Je n'ai qu'un CAP de menuisier. Je recherche l'adrénaline. Mais tu ne fais rien sans avoir les bons mécanos, la bonne équipe. Il faut avoir une démarche professionnelle sur le Dakar. C'est une épreuve qui se joue aussi avant de prendre le départ ».
P.L. : « Mon objectif 2025 est toujours de terminer dans le top 20. Faire un podium en deux roues motrices serait le Graal ! »
