« Il faut savoir partir au sommet de sa forme »
EN BREF...
P.T.
- 22, vl'à Pascal ! 22e et dernier Dakar pour le Français installé à Maurice. La voiture de Pascal Thomasse est aux couleurs de son île d'adoption. Fervent admirateur de René Metge, « le cowboy de Malakoff » et de Jacky Ickx, « le gentleman », titulaire d'un CAP de mécanicien, Pascal a débuté chez Citroën, dans l’équipe technique du grand raid à 2 CV Paris-Persepolis.
- Champion de France des rallyes en 1986, il est ensuite engagé au sein du team Mitsubishi pendant deux saisons en tant que pilote proto, en assistance rapide des Schlesser, Lartigue, Masuoka et autres Fontenay. D'ailleurs, il ne remerciera jamais assez Jean-Pierre Fontenay de l'avoir recommandé auprès d'Ulrich Bremmer, le regretté Team Manager de la marque nippone.
- Pascal Thomasse a dormi dans les dunes au cours de l'étape mauritanienne Zerouat-Tichit lors du Dakar 2005 : un sable si mou que tout le monde est tombé en panne de carburant. Le lendemain matin, à l'arrivée de l'étape, seule une vingtaine de concurrents était arrivée à bon port... Malheureusement pour Pascal, l'étape fût annulée et la suivante transformée en liaison.
- Le Dakar 2024 est à ranger aux oubliettes : 8 courroies cassées. S'il espère faire mieux en 2025, son meilleur souvenir reste de loin l'alliance avec MD Rallye depuis 15 ans et le fameux Optimus, développé dès 2010 sous l'œil aiguisé de Michel Gambillon. Une 9e place au général en 2013 démontre que ce buggy parvient à se frayer un chemin juste derrière les véhicules d'usine.
A.B.
- Arnold est le fils de Jean Brucy, un des piliers de l'épreuve : 31 Dakar à son actif en deux roues et au copilotage ! Les Brucy père et fils prennent le départ de leur 5e Dakar ensemble. Difficile voire impossible de dissocier les deux. Arnold a ces quelques mots sur Jean : « Tant qu'il arrivera à marcher il ira sur le Dakar, c'est toute sa vie ! ».
- Arnold a suivi la trace de son père. Son premier amour ? La moto bien sûr. Mais, victime d'une grosse chute sur le Dakar 2020 (trauma crânien), il a décidé de sortir la béquille, d'arrêter le deux roues en rallye-raid et de sauter le pas du copilotage depuis l’édition 2023.
AMBITION 2025
P.T.: « C'est mon dernier Dakar. Malgré l'âge, il faut savoir partir au sommet de sa forme. Je suis un compétiteur donc je ne viens pas juste pour être à l'arrivée. Mon objectif n'est pas revu à la baisse mais viser le Top 10 est de la folie étant donné le plateau. Finir entre la 15e et la 20e place serait satisfaisant pour nous. Je me considère toujours comme un privilégié de pouvoir prendre le départ du Dakar. Mentalement ça me fait vivre six ou sept mois de l’année ! Dans ce monde réglementé et aseptisé, David Castera parvient à nous emmener dans des endroits impossibles... »
A.B. : « L'idée est de finir sans problème, sans casse mécanique. En voiture il y a tellement de facteurs qui peuvent changer le résultat... Sur le papier on peut faire Top 30 ou Top 20. On verra ! On s'est bien entendus avec Pascal, on repart dans le même habitacle. L'aspect humain est plus important que la course, on passe tellement de temps ensemble. C'est un sacrifice de partir trois semaines loin de sa petite famille. Demain on me dit "tu pars au Dakar, bien payé mais avec un con", je n'irai pas ! Mon père m'a donné envie de faire du rallye et de participer au Dakar, je ne voulais pas mourir sans avoir connu ça, c'est une sacrée aventure. Le Dakar aujourd'hui c'est un sprint, les écarts avant étaient en heures. Parfois à l'arrivée des motos ce sont des secondes. »