De la moto au camion

1 janvier 2025 - 17:34 [GMT + 3]

Alors qu’il vient de se classer quatrième du championnat du monde Superbike, Danilo Petrucci retrouve en ce début d’année le Dakar. Pour sa deuxième participation, l’Italien passe de la moto au camion.

Pilote éclectique, Danilo Petrucci est avant tout un passionné de sports mécaniques. Et à 34 ans, l’Italien n’a pas fini d’assouvir son goût de la vitesse. Vainqueur en MotoGP avec Ducati, vice-champion des Etats-Unis Superbike, Danilo a remporté l’an dernier ses premières victoires en WSBK, terminant même quatrième et meilleur privé de la discipline. En 2022, il s’était aussi illustré en remportant une spéciale sur son premier Dakar. Amateur de tout-terrain, Petrucci a bien failli devoir mettre un terme à sa carrière en avril dernier après une terrible chute, alors qu’il s’entraînait sur un terrain de motocross. S’il a pu reprendre la compétition après de longues semaines de convalescence, l’Italien a dû toutefois mettre en parenthèses son appétence pour le tout-terrain, et donc renoncer à participer à un deuxième Dakar sur deux-roues. Aussi, quand Promoteon, sponsor de son équipe en WSBK lui a proposé de faire partie de l’équipage du camion Iltatrans piloté par Claudio Bellina, l’Italien n’a pas été long à accepter. « Revenir sur le Dakar était l’un de mes objectifs, explique-t-il. L’idée de le refaire à moto s’étant éloigné, je ne pouvais pas refuser cette opportunité. Je suis curieux de nature, et j’adore les véhicules de course. Pouvoir être au milieu de tous ceux qui composent la caravane du Dakar, c’est génial. Que ce soit sur la piste ou bivouac. Pour moi, cette course est l’un des plus beaux terrains de jeu qui soient. Sur les circuits où j’ai l’habitude de courir, on ne regarde que le prochain virage. Dans le désert, on voit et on profite de tout ce qui nous entoure. » De la cabine du son Iveco Powerstar préparé par l’équipe MM Technology de Martin Macik, Petrucci va pouvoir s’en régaler, même si, comme s’il en vite rendu compte, le confort n’y existe pas. « Tu te fais secouer car tu es harnaché et bloqué au niveau de la tête, témoigne-t-il. Ça n’est pas du tout ce qu’on peut s’imaginer quand on voit ça de loin. J’espère d’ailleurs ne pas finir trop épuisé, car dès la fin du rallye je dois filer en Espagne pour une séance d’essais à Jerez. » L’an dernier, Claudio Bellina avait décroché une belle septième place avec Marco Arnoletti. Un pilote et un navigateur expérimentés aux côtés desquels Danilo Petrucci entend beaucoup apprendre. « Je serai là pour aider et conduire quand il le faudra sur les liaisons, explique-t-il. Mon objectif sera surtout d’approfondir mes notions de navigation. » Car bien évidemment, l’Italien n’entend pas en rester là. Même s’il ne pense plus vraiment à un retour à moto, Danilo aimerait bien se retrouver un jour au Dakar au volant d’une auto.