Enthousiasme et impatience au Dakar Tour 2025
19 mai 2024
- 18:00
[GMT + 3]
- La première étape du Dakar Tour 2025 a fait escale dans le domaine des Comes, près de Barcelone, rassemblant des dizaines de véhicules de course et plus de 700 invités.
- La révélation du parcours a suscité l’impatience et l’exaltation chez les concurrents, qui saluent le travail fait par l’organisation et les nouveautés proposées.
- Des ateliers de formation, animés par des concurrents expérimentés, ont permis aux futurs participants de recueillir de précieuses informations sur l’aventure qui les attend du 3 au 17 janvier.
- Le Dakar Tour poursuit sa route et met désormais le cap sur l’Afrique du Sud. Il ira ensuite en Italie, au Mexique, en Argentine, en République-Tchèque et aux Pays-Bas.
LES COMES : CADRE SOMPTUEUX
Les derniers rayons de soleil du jour berçaient encore le fantastique domaine des Comes, niché dans les collines catalanes de Súria, lorsque le top-départ du Dakar 2025 a officiellement été donné. C’est ici, à proximité de Barcelone, première ville-étape espagnole de l’histoire du Dakar en 1989, que David Castera a déclaré ouvertes les inscriptions. Organisé au Château de Lastours l’année dernière, le lancement du Dakar Tour a déménagé de l’autre côté des Pyrénées. Un événement enthousiasmant pour l’Espagne, grand vivier du rallye-raid qui a accueilli le Dakar pas moins de treize fois, la dernière en 2007. « Je voulais créer une alternance entre la France et l’Espagne, deux nations fortes de la discipline, explique le directeur du Dakar. Il fallait un endroit proche de la France, et le domaine des Comes est un lieu idéal. Je connaissais le site, qui est porté par une équipe passionnée par le Dakar. Il y a de la place, un bivouac immense et tout ce qu’il faut pour travailler confortablement dans un bel environnement. » Les quelque 700 invités ont ainsi bénéficié d’un cadre splendide pour profiter des différentes animations organisées durant la journée. Ce fût aussi l'occasion pour les préparateurs et teams de promouvoir et proposer leurs services auprès des concurrents venus tester des véhicules de course et discuter des possibilités d'assistance pour le prochain Dakar. Avant que les yeux du monde entier ne se braquent à leur tour sur Les Comes pour suivre la révélation du parcours du Dakar 2025…
LES CHAMPIONS POUR CONSEILLER LES ROOKIES
Avant d’aller tourner la poignée ou mettre pied au plancher en Arabie Saoudite, les futurs participants avaient rendez-vous sur des ateliers de formation. Un temps d’échange encadré par des compétiteurs d’expérience, venus généreusement partager leurs connaissances. Le local Lucas Cruz (Team Audi Sport), copilote de Carlos Sainz et quadruple vainqueur du Dakar (2010, 2018, 2020, 2024), était au tableau pour aiguiller les candidats en auto. « Ces moments sont importants car beaucoup de gens veulent faire le Dakar mais ne savent pas ce qu’ils vont y trouver, explique le Barcelonais. Ce sont des choses difficiles à apprendre ailleurs qu’en piste. C’est une course où l’expérience compte, et l’idée est de transmettre ce que j’ai appris aux nouveaux venus sur la course. » Les motards ont pu compter sur les conseils du Français Benjamin Melot (Team Esprit KTM), sept participations au compteur, ainsi que de Jordi Viladoms, deuxième en 2014, aujourd’hui manager sportif chez KTM. « Quand tu vas sur le Dakar pour la première fois, il y a mille choses que tu ne sais pas. Lors de mon premier Dakar, j’aurais aimé avoir avec moi quelqu’un qui m’explique un peu plus à quoi m’attendre, sourit l’Espagnol. C’est une course très longue et spéciale, alors toutes les informations sont bonnes à prendre. L’idée est de leur parler de la philosophie de l’épreuve, des choses importantes à faire. Une manière de leur faire comprendre dans quoi ils s’embarquent ! » Et de les préparer au mieux pour qu’ils soient finisher à Shubaytah le 17 janvier.
ESSAIS ET EXPOSITIONS POUR COMPLÉTER LE PROGRAMME DU WEEK-END
Des Ultimate aux motos en passant par les SSV, les véhicules du Classic et même les véhicules de la catégorie Mission 1000 ont pris un bain de soleil en Espagne. Les concurrents se sont aventurés dans la vallée, sur un tracé d’environ 5 kilomètres (9 pour le Dakar Classic). Certains en ont profité pour commencer à travailler sur les véhicules qui, espèrent-ils, seront sur la ligne de départ à Bisha, le 3 janvier prochain. En attendant ce grand départ, une première spéciale a pu être disputée… virtuellement ! Deux simulateurs du jeu vidéo Dakar Desert Rally étaient en effet installés dans le bivouac, de même qu'un plateau avec des maquettes télécommandées pour amuser petits et grands. À quelques mètres de là, une exposition plongeait les visiteurs dans l’histoire du Dakar, ses personnages et ses moments marquants. Cerise sur le gâteau : l’exhibition du célèbre trophée de la course, sujet de nombreuses photos tout au long de la journée. Le clou du spectacle fut donné à 20 heures, lorsqu’un tonnerre d’applaudissements accompagna l’arrivée sur scène de David Castera, après organisation d’un quiz qui testait la culture Dakar des invités…
Le voile est désormais levé sur les premiers détails de l’édition 2025 (lire ici). La tournée du Dakar Tour est lancée. Prochaine étape : l'Afrique du Sud, où la fête se poursuivra le 20 mai. Le bivouac se rendra ensuite en Italie (22 mai) avant de faire escale au Mexique le 30 mai, en marge de la Baja 500. Le lendemain, le Dakar Tour sera en Argentine parallèlement au Desafío Ruta 40, la quatrième manche du W2RC. La République-Tchèque (5 juin) et les Pays-Bas (6 juin) seront les deux dernières des sept destinations de la tournée.
PARCOURS DAKAR 2025 - RÉACTIONS
Tosha Schareina (pilote Monster Energy Honda - RallyGP) : « Impatient d’y être ! Je n’ai pu faire la fameuse étape 48h chrono l’an dernier, donc je suis content qu’elle soit à nouveau au programme. Il semble qu’il y aura plus de sable, et le fait d’avoir des spéciales séparées des autos annonce peut-être des étapes plus longues, ou avec une navigation plus difficile. Le départ en ligne, un peu façon motocross, c’est emballant. J’ai hâte ! »
Adrien Van Beveren (pilote Monster Energy Honda - RallyGP) : « La description du parcours me plaît. L’idée d’avoir plus de sable me convient bien. L’étape 48h chrono, plus longue, sera une grande épreuve physique. C’est un parcours qui me donne envie et me correspond bien. Il faudra arriver idéalement positionné dans l’Empty Quarter. Ce sera costaud, il va y avoir de la tension jusqu’aux derniers jours ! »
Benjamin Melot (pilote Team Esprit KTM - Rally2) : « Ce sera un Dakar avec des nouveautés, et un rappel du passé avec ce départ en ligne à la fin ! Séparer les parcours FIM et FIA à certains moments est une bonne chose, notamment pour la sécurité. Ça va permettre aux motards un peu à l’arrière du peloton de ne pas se faire reprendre par les autos, ce qui est toujours stressant. Ça va dans la bonne direction et on sent que le parcours est adapté aux demandes des concurrents. La difficulté sera toujours là et on peut s’attendre à de nouvelles “Casterades” ! »
Guillaume de Mévius (pilote Overdrive Racing - Ultimate) : « L’organisation a bien travaillé et écouté les concurrents, ça fait plaisir. Les nouvelles idées, pour les motards comme pour les Ultimate, Challenger ou SSV, sont vraiment bonnes. Ce sera une édition belle et difficile ! L’étape 48h chrono est reconduite et c’est une bonne nouvelle. Finir dans les dunes sera un petit challenge en plus. Les autos vont ouvrir sur cinq étapes et ce sera là aussi un chouette défi. La volonté de l’organisation est de durcir la course et c’est bien ; on a des véhicules de plus en plus puissants donc il faut trouver de nouvelles difficultés. En bref, je suis impatient ! »
Dania Akeel (pilote Taurus Factory Team - Challenger) : « Ça s’annonce spectaculaire ! La manière dont l’organisation a étalé les challenges est très intéressante. On aura l’étape 48h chrono au début, puis l’étape marathon avant de finir dans les dunes : le système me plaît. Le départ en ligne sera impressionnant et, je pense, stimulant pour les pilotes. C’est quelque chose de nouveau, donc d’excitant. C’est incroyable car chaque année ils trouvent de nouveaux challenges, et ce depuis des décennies ! »
Gerard Farrés (pilote South Racing Can-Am - SSV) : « C’est toujours émouvant de découvrir le nouveau parcours et ses surprises. Avoir des étapes séparées entre autos et motos est très important : quand on part derrière les motards, on a des traces et les pilotes se perdent peu. La navigation sera donc primordiale. On aura aussi l’étape 48h chrono dès la première semaine, sur un autre type de terrain qu’en 2023. C’est bien, comme ce départ en ligne dans l’Empty Quarter ! L’ensemble de tout cela va faire un Dakar difficile, avec plus de navigation. On devra soigner la mécanique et être prudents avec le rythme, savoir quand pousser ou pas. Je suis très content et motivé. »
Darek Rodewald (copilote Team De Rooy - Camion) : « On nous annonce plus de sable, ce qui est toujours bien pour les camions car nous avons de la puissance ! Ce sera une course intéressante. Les dernières étapes s’annoncent difficiles et c’est une bonne chose. Le Dakar n’est jamais facile, c’est un marathon et il nous faudra à nouveau combiner vitesse et prudence chaque jour pour aller au bout. »
Jean-Michel Paulhe (pilote Team Les Tigres du Désert - Mission 1000) : « L’organisation propose un super parcours avec de belles nouvelles idées ! La volonté de remettre les amateurs au centre de la partie est très bonne. Poursuivre le défi sportif et technologique que constitue Mission 1000 est essentiel pour le futur. Participer à la première édition en 2024 était une chance ; nous devons maintenant essayer de repousser encore plus loin les limites technologiques. De plus en plus d’équipes s’intéressent au Dakar Future et, année après année, on verra de nouvelles propositions. »