Pour Przygonski, les carottes sont cuites

Dakar 2023 | Étape 2 | AL HENAKIYAH > AL DUWADIMI
2 janvier 2023 - 22:41 [GMT + 3]

En mettant plus de onze heures pour boucler la deuxième étape du 45e Dakar, Jakub Przygonski a vu ses rêves de podium s’envoler avant même Alula. Un coup du sort dont le Polonais n’a pas été la seule victime.
 
Il fait nuit noire lorsque lorsque la Mini JCW Plus numéro 203 déboule plein gaz sur Alpha 3, le poste dédié aux arrivées de spéciales. Onze heures et quatre minutes après en avoir pris le départ, Jakub Przygonski et Armand Monleon bouclent en 129e position la deuxième étape du rallye tracée entre le Sea Camp et Alula. Au matin, ils occupaient la sixième place du classement général. Les voilà plongés dans les profondeurs d’une hiérarchie totalement bouleversée en l’espace d’une journée. La ligne d’arrivée franchie, Jakub jette un œil aux journalistes qui l’attendent sous l’auvent du poste de chronométrage. « Oui ? Non ? » Un échange de regards et le Polonais se range sur le côté, sort de sa voiture et ôte son casque pour raconter ses mésaventures. « J’ai hésité, glisse-t-il. Et puis je me suis dit que je pouvais bien prendre quelques minutes de plus… » Malgré le coup de massue qu’il vient de prendre sur la tête, Przygonski reste le gentleman, toujours digne, que l’on connaît. « Cette étape aura été pour nous vraiment difficile », résume-t-il. Comme d’autres pilotes de pointe, et notamment ceux de l’équipe BRX, Przygonski a subi les affres d’un terrain miné de pierres tranchantes comme des lames de rasoir. « On a cumulé les crevaisons, poursuit-il sans se défaire de son sourire. On a passé notre temps à réparer nos pneus, mais après 100 km, nous n’avions plus de roues de secours. Nous avons été contraints d’attendre notre assistance. C’était très difficile de comprendre où passer pour éviter les problèmes. J’étais peut-être un peu trop rapide au départ, mais j’ai pourtant très vite réduit la cadence en faisant attention… » Cela n’a pas suffi. Alors qu’il avait terminé dans le top 7 de cinq de ses six derniers Dakar et qu’il rêvait cette année d’un podium grâce à sa nouvelle voiture et son nouveau coéquipier, Jakub Przygonski voit son rêve s’écrouler. « Il me faudra certainement deux ou trois jours pour digérer la déception, dit-il. On essaiera malgré tout de faire de belles étapes, mais pour nous le Dakar est terminé. » Pas question pour autant de rejeter, comme d’autres, la faute sur l’organisation. « Le terrain est le même pour tout le monde, lâche-t-il. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de pierres, mais c’est aussi ça le Dakar. »

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