L’Africain nous a quittés
10 janvier 2021
- 17:01
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Triple vainqueur du Dakar, à moto (1981, 1983) puis en auto (1992), avant d’en devenir le patron pendant près de dix ans, Hubert Auriol a inspiré des générations de pilotes et accompagné toute l’histoire du rallye.
Les informations concernant l’état de santé d’Hubert Auriol laissaient craindre la tragique nouvelle qui est parvenue aux organisateurs du Dakar durant la 7e étape. L’ancien pilote a succombé à une maladie qui l’avait considérablement affaibli mais qui ne l’avait pas empêché de rendre une dernière visite à la communauté qu’il a nettement contribué à créer et à animer, l’année dernière à Ha’il pour la première édition en Arabie Saoudite. Bien avant cette nouvelle ère, c’est sur le continent africain qu’il était devenu l’un des personnages les plus emblématiques du rallye à l’époque des pionniers, remportant l’épreuve à moto en 1981 puis en 1983. Le natif d’Addis-Abeba avait rapidement hérité du surnom de « l’Africain », mais ce sont aussi ses duels épiques avec Cyril Neveu, en particulier celui de 1987 qu’il a perdu en se brisant les deux chevilles sur l’avant-dernière étape, qui ont bâti sa légende et celle du Dakar. Passé sur quatre roues, Auriol est ensuite devenu en 1992 le premier pilote à s’imposer dans deux catégories, associé au navigateur Philippe Monnet. Après sa dernière participation en 1994 (2e), le pilote a été appelé à prendre les commandes de la machine du Dakar tout entière, restant le patron du rallye jusqu’en 2003.
Emue et attristée, l’organisation du Dakar présente ses condoléances à toute la famille et aux proches de celui qui fut un guide tout au long de l’histoire de l’épreuve, avec une pensée particulière pour ses filles Julie, Jenna et Leslie.