Une maîtrise… toute relative

Dakar 2021 | Étape 9 | Neom > Neom
12 janvier 2021 - 06:57 [GMT + 3]

Pour sa troisième participation au Dakar, Frédéric Barlerin a acquis une forme de maturité et de sérénité. Mais le 65e du classement général sait aussi que l’épreuve reste indomptable.

Il n’est plus tout à fait le même, Frédéric Barlerin. Son premier Dakar s’était achevé dans la douleur et le dépit en plein désert péruvien, exténué et à cours de solution pour venir à bout de la quatrième étape. L’année suivante, il avait encore connu la fatigue extrême mais avait trouvé le second souffle qui lui avait permis d’aller au bout de son rêve. Alors pour sa troisième tentative, le pur amateur qui choisit toujours de s’engager parmi les Original by Motul semble bien mieux armé : « Cette année, il y a simplement eu deux étapes où je suis arrivé de nuit, mais pas vraiment tard, constate-t-il. J’ai l’impression que ce Dakar est plus dur, mais je m’en sors mieux parce qu’ai gagné en expérience, dans tous les domaines. Par exemple, la vitesse me sert à mettre un bon rythme le matin pour me faire rattraper le plus tard possible par les autos ». Pour autant, sur le bivouac de Neom, Fred est occupé par une petite réparation qui lui rappelle que rien n’est jamais gagné. « J’ai pris une pierre qui a tordu mon disque et je n’avais donc plus de frein arrière pendant la moitié de la spéciale. Ce n’est rien de grave, mais ce genre de choc aurait pu me stopper beaucoup plus longtemps et me faire rentrer dans le cercle vicieux de la galère. Alors il faut toucher du singe, comme on dit ! » Aussi conscient de ses capacités que de ses limites, le pilote français qui est allé chercher des sponsors saoudiens pour financer son Dakar identifie clairement les risques de ne pas voir l’arrivée du Dakar, même à quatre jours du but : « Je me suis fait une petite frayeur, il ne faut pas que j’en mette trop. Je me suis retrouvé dans des ondulations, la moto est partie en raquette, c’était limite ». Bien décidé à garder un rythme qui lui permet de rester maître de sa machine, Fred ne regarde pas le classement, mais s’est tout de même fixé un défi sportif à sa mesure d’ici à Jeddah : « ce que je souhaite, c’est finir sans louper un way point, parce qu’il m’en a manqué un l’année dernière. Si j’y arrive, ça voudra dire que j’ai progressé ».

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