L’Espagne, sur tous les fronts


13 juin 2018 - 16:43

Quatrième nationalité sur le Dakar 2018 derrière la France, l’Argentine et les Pays-Bas, l’Espagne occupe une place de choix sur la planète rallye raid et dispose d’un réservoir de talents particulièrement dynamique. Le Dakar Tour s’est arrêté à Barcelone pour rassembler cette communauté du tout-terrain particulièrement ambitieuse pour l’édition 2019. Les Espagnols pourraient être placés pour prétendre au titre sur plusieurs fronts : à moto avec Joan Barreda et Oriol Mena, en SxS avec Gerard Farres, en auto avec « Nani » Roma… et pourquoi pas avec Carlos Sainz ? 

Ils sont encore tout à la joie de l’une de leurs plus belles victoires. A Cordoba, les Espagnols ont vu triompher l’un de leurs chefs de file, Carlos Sainz, alors qu’il n’avait pourtant pas pris le départ avec la faveur des pronostics. Depuis, le « Matador » cultive le mystère sur la poursuite de sa carrière, et si son avenir a également alimenté les conversations dans la salle de réception de l’hôtel Miramar à Barcelone, c’est surtout la multitude de projets en construction qui a marqué l’étape espagnole du Dakar Tour. Le laboratoire du Merzouga a joué à plein son rôle de détecteur de talent en révélant Oriol Mena, devenu en janvier dernier le meilleur rookie (7e), roulant peut-être dans les traces de ses illustres aînés, Nani Roma et Marc Coma. C’est en tout cas la perspective que le nouveau venu dans l’élite s’est fixé et qui pourrait par exemple inspirer le champion de ski freestyle Javi Vega ou Sara Garcia, qui ont passé le test du Merzouga il y a quelques semaines. Gerard Farres, 3e du Dakar 2017 et 5e en 2018 pour sa dernière participation à moto, expérimente quant à lui un autre chemin et se projette vers la catégorie SxS, appelée à devenir particulièrement concurrentielle puisqu’il devrait par exemple y retrouver l’un de ses anciens rivaux portugais, Ruben Faria. C’est peut-être aussi la voie dans laquelle s’aventurera Laia Sanz, qui n’en a toutefois pas terminé avec ses ambitions chez KTM : « J’ai encore envie de batailler pour aller chercher une victoire d’étape, retrouver une place dans le Top 10. Ensuite, je penserai à la voiture ou au SxS ».

Les chances de victoire du clan espagnol sur la prochaine édition sont harmonieusement réparties. Ainsi, Oriol Mena retrouvera sur les pistes du Pérou Joan Barreda, le plus gros collectionneur d’étapes en activité et toujours en quête d’un premier titre. Déjà à pied d’œuvre avec son équipe HRC, le Valencian était excusé pour le rendez-vous de Barcelone, mais sa victoire sur le Merzouga Rally confirme ses excellentes dispositions. En auto, un autre porte-drapeau a aussi l’esprit tourné vers l’échéance péruvienne. Mais Nani Roma, le seul Espagnol à s’être imposé à la fois à moto (2004) et en voiture (2014), devra peut-être lutter avec Sainz pour récidiver. Du côté de son copilote Lucas Cruz, on maintient habilement le suspense : « j’ai toujours envie de me battre pour les premières places, ça n’a pas changé. Les idées et les projets sont là, mais rien n’est fait pour le moment… » 

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