T3-T4 : la relève est en place !


21 décembre 2022 - 20:43 [GMT + 3]

Les talents sont clairement identifiés dans les deux divisions de prototypes légers et SSV, mais bien difficiles à départager avant de les voir batailler sur les pistes. Les pronostics sont d’autant plus hasardeux qu’un large regroupement des forces a été orchestré par la maison RedBull, qui aligne cette année six véhicules répondant à deux noms d’équipes différents. C’est vers le constructeur Can-Am que s’est tourné le sponsor autrichien pour préparer les proto-légers qui seront confiés à une véritable Dream Team que l’on voit mal passer à côté de la victoire. On y retrouve en effet Francisco « Chaleco » Lopez, triple vainqueur dans la catégorie depuis sa reconversion en pilote de SSV, mais aussi le jeune Américain Seth Quintero qui entend bien poursuivre sa progression après avoir remporté la bagatelle de 12 spéciales sur la dernière édition, et la reine des sables espagnole Cristina Gutierrez, victorieuse de la coupe du monde en 2021 et 3e du dernier Dakar. Ils seront accompagnés d’une autre recrue dans le clan RedBull, Austin Jones, vainqueur 2022 en T4 mais invité à briller cette fois-ci au volant d’un T3, et de Mitch Guthrie, qui a pour mission d’étrenner un modèle de développement en vue de l’engagement d’un proto-léger à motorisation hybride dans un futur proche.

La brochette de champions alignée par RedBull ne doit pourtant pas impressionner un certain nombre de chasseurs de podium qui entendent bien tenir leur rang, à commencer par Guillaume de Mevius, qui se présente sous ses propres couleurs après une première apparition remarquée sur le Dakar 2022. Le tempérament de gagneur de deux anciens motards de pointe, Antoine Meo (4e en 2018) et Helder Rodrigues (3e en 2011 et 2012), respectivement engagés sur Zéphyr avec PH-Sport et South Racing Can-Am, devrait leur permettre de se faire rapidement une place de choix dans leur nouvelle discipline, tandis que le retour d’Ignacio Casale (double vainqueur en quad) après deux années en camion, pourrait faire sensation si les ambitions de Yamaha en T3 prenaient forme.

Les débats s’annoncent tout aussi relevés du côté des SSV de série. Le sixième véhicule de RedBull n’est autre que celui de Rokas Baciuska, révélation du dernier Dakar (3e T4) et vainqueur entre temps de la première saison du W2RC. Le Lituanien a changé de crèmerie mais pas de catégorie : il croisera à nouveau la route du Catalan Gerard Farres (2e en 2022), mais aussi de la famille Goczal cette fois-ci au grand complet. Si les frères Michal et Marek avaient remporté huit étapes en janvier dernier, le renfort d’Eryk, plus jeune pilote du Dakar présenté comme encore plus rapide que son père et que son oncle, risque de changer la donne. Chez les T4 aussi, les nouveaux venus ont le potentiel pour une entrée en fanfare, avec par exemple les deux anciens quaddeurs argentins Nicolas Cavigliasso (vainqueur 2019) et Jeremias Gonzalez (3e en 2018-2019). Ils feront certainement connaissance avec Xavier de Soultrait, qui a mis un terme à sa carrière à moto (7e en 2019) et se lance dans une nouvelle aventure avec un T4 Polaris préparé par Sebastien Loeb Racing.

Le passage par les buggys légers représente un tremplin pour les pilotes les plus talentueux souhaitant accéder à l’élite, et les jeunes virtuoses n’ont jamais été aussi nombreux à vouloir saisir cette opportunité. En effet, 13 pilotes de moins de 28 ans sont inscrits en T3-T4, la plupart avec des références prometteuses. Surtout, quatre d’entre eux auront 18 ans au moment de prendre le départ : le benjamin polonais Eryk Goczal ; l’Espagnol Pau Navarro qui a impressionné au Rallye du Maroc (2e ) et en Andalousie (1er) ; le Brésilien Bruno Conti de Oliveira qui suit lui aussi la voie de son père (vainqueur d’étape en 2022) ; et enfin Alliyah Koloc, privée de sa sœur jumelle Yasmeen en raison d’une blessure au poignet, mais tout de même au volant d’un T3 engagé par le team Buggyra… de leur papa. Par ailleurs, les deux catégories qui se distinguent par leur fraîcheur sont aussi les plus féminisées du rallye : 13 de ces autos sont pilotées par des femmes, dont quatre au sein d’un équipage 100 % féminin. Il y a aussi une victoire d’honneur à saisir chez les dames.

427 Austin Jones (usa), Kellon Walch (usa), Can-Am, South Racing Can-AM, SSV, action during Stage 6 of the Dakar 2020 between Ha'il and Riyadh, 830 km - SS 478 km, in Saudi Arabia, on January 10, 2020 - Photo Francois Flamand / DPPI
427 Austin Jones (usa), Kellon Walch (usa), Can-Am, South Racing Can-AM, SSV, action during Stage 6 of the Dakar 2020 between Ha'il and Riyadh, 830 km - SS 478 km, in Saudi Arabia, on January 10, 2020 - Photo Francois Flamand / DPPI © A.S.O/DPPI/F.Flamand

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