Fiers d’être venus d’aussi loin

Dakar 2020 | Étape 9 | Wadi Al Dawasir > Haradh
14 janvier 2020 - 08:51 [GMT + 3]

Même s’ils ont dû abandonner du côté de Wadi Al Dawasir, Omar Gandera et Sergio Lafuente garderont un excellent souvenir de ce premier Dakar en Arabie saoudite.

Il est dix-huit heures, la nuit est tombée sur la huitième étape du rallye. Omar Gandara et Sergio Lafuente n’en verront jamais l’arrivée. Ou plutôt si, ils l’ont vu l’arrivée, mais grâce à l’hélicoptère qui les y a déposés deux heures plus tôt. Depuis, l’Argentin et l’Uruguayen patientent devant la tente de l’ASS. Leur assistance doit venir les récupérer, mais elle doit pour cela avaler près de deux cents kilomètres. Pour l’équipage du SSV Can Am numéro 423, la course est terminée. « On a cassé notre châssis en passant sur une dune, raconte Omar. Il n’y avait rien de méchant sur ce franchissement mais la pièce était fatiguée. La première semaine a été dure, on a beaucoup tapé, la machine a souffert. » Un peu trop. Quand le froid se fait plus perçant les deux Sud-Américains se réfugient auprès des équipiers de l’ASS qui leur offrent un thé et quelques biscuits. Malgré leur abandon, Omar et Sergio gardent le sourire. Leur premier Dakar en Arabie Saoudite les a emballés, même s’ils auraient bien aimé que le rallye reste quelques années de plus sur leur continent. « On s’est régalé et nous sommes fiers d’être venus d’aussi loin pour participer à cette nouvelle version du Dakar, lance Gandara. A vrai dire, nous n’avons guère été dépaysés. Les pierres et les chemins ressemblent à ceux de l’Argentine, et la poussière est la même. » Vainqueurs de la première étape dans leur catégorie T3.S, Omar et Sergio ont participé à plusieurs éditions du Dakar en Amérique du Sud, mais jamais encore ils n’avaient couru ensemble. Les deux hommes se sont rencontrés l’an dernier sur le Merzouga, l’un courrait à moto, l’autre en SSV. Ils sont désormais coéquipiers, et amis. C’est aussi ça le Dakar.

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