Price et Al-Attiyah essayent jusqu’au bout

Dakar 2018 | Étape 13 | San juan > Cordoba
20 janvier 2018 - 20:47 [GMT -3]

L’œil dans l’objectif…

Dernière véritable occasion de faire la différence et grappiller une position au classement général pour les concurrents. Ces derniers doivent toutefois se méfier d’une première partie de spéciale qui fait la part belle aux dunes de San Juan et surtout à un passage de fesh fesh qui peut vous faire perdre gros. Les pistes rapides de la fin de spéciales conviennent elles parfaitement aux spécialistes du WRC, mais attention à ne pas se laisser griser par la vitesse et aller à la faute à la veille de l’arrivée…

L'essentiel

Toby Price s’est démené comme un beau diable pour semer Kevin Benavides et surtout son coéquipier leader du rallye Matthias Walkner. Mais si l’Australien remporte bel et bien sa deuxième étape consécutive, il ne sera finalement pas parvenu à créer des écarts suffisants pour faire bouger un Top 3 du général qui ne devrait maintenant plus évoluer d’ici à l’arrivée à Cordoba. Un classement également bien figé en catégorie quad grâce aux 1h37 d’avance dont dispose Ignacio Casale sur le rookie argentin Nicolas Cavigliasso. Mais c’est un autre local qui a brillé aujourd’hui avec la deuxième victoire sur le Dakar de Jeremias Gonzales. Côté autos, Nasser Al-Attiyah a lui aussi enrichi son palmarès, avec un 31e succès impérial qui lui permet d’égaler un certain Carlos Sainz. L’Espagnol n’a pas forcé son talent et termine la journée à près de 20 minutes, le classement général en tête. L’occasion de voir briller des pilotes moins connus comme Lucio Alvarez (2e) alors que Stéphane Peterhansel lâche plus d’une heure et abandonne le podium du général sur un choc entre sa 3008 et un arbre, biellette de direction cassée. Un podium sur lequel ne montera pas Bernhard ten Brinke après avoir dû abandonner, lâché par sa Toyota alors qu’il jouait la victoire d’étape. En camion, Eduard Nikolaev a lui pu compter sur la vélocité et la fiabilité de son Kamaz pour renouer avec la victoire, 50 secondes devant son coéquipier Airat Mardeev. Le Russe n’a désormais plus qu’à rallier l’arrivée à Cordoba pour remporter son troisième Dakar.

La perf du jour

Johnny Aubert peut être satisfait de son retour sur le Dakar. Pour sa deuxième participation seulement après de solides débuts en 2012 (14e), l’ex-champion d’enduro a réalisé un quasi-sans faute. Sixième sur la route de Cordoba, le pilote Gas Gas occupe la même position au général pour le retour de la petite structure espagnole sur le Dakar. Un résultat presque inespéré pour les deux parties et prometteur pour la suite !

Coup dur du jour

Federico Villagra peut être amer. Le pilote argentin avait toutes les armes en mains pour remporter son premier Dakar en camion à la veille de l’arrivée à Cordoba, sa ville natale. Deuxième du général à une petite seconde d’Eduard Nikolaev ce matin, le pilote Iveco menait l’avant dernière spéciale (et donc le rallye) quand la boite de vitesse de son Powestar a donné des signes de faiblesse. Après avoir terminé la première partie de spéciale à 40 km/h, Villagra et son équipage ont finalement décidé de renoncer sur la neutralisation, tout près du but. Rageant !

La stat du jour 

Avec seulement 120 km de spéciale au programme demain, les chances de Kevin Benavides de refaire son retard sur Matthias Walkner au général et remporter son premier Dakar devant son public sont très faibles. A la régulière, et avec 22’31’’ de retard sur l’Autrichien, il faudrait que l’officiel Honda reprenne 12 secondes au kilomètre à la KTM n°2 pour monter sur la plus haute marche du podium final.

La réaction du jour

Giniel de Villiers : « Une très dure journée encore, avec dans la première partie du fesh-fesh, dans lequel on est resté bloqués parce que j’ai évité un motard qui venait de tomber. Ensuite notre moteur tournait moins bien, ça a été du travail très dur. C’était de la survie, cette étape. Physiquement, mentalement et même pour la voiture, c’était une étape incroyable. Je n’ai pas vu un Dakar aussi fou depuis bien longtemps ! Et c’est certainement parce que c’est l’un des plus durs depuis que nous sommes en Amérique du Sud. »

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