Un bivouac branché… au solaire

Dakar 2021 | Étape 10 | Neom > ALULA
13 janvier 2021 - 08:18 [GMT + 3]

Alors que l’organisation du Dakar a présenté son projet de transformation vers un rallye à très faible émission à l’horizon de 2030, le groupe GCK de Guerlain Chicherit s’implique à double titre puisqu’en plus d’une auto alimentée à l’hydrogène, le pilote devenu entrepreneur souhaite aussi apporter de l’électricité propre pour couvrir les besoins du bivouac.

© SIMENEL FOCUS ON
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Guerlain Chicherit est du genre à voir les choses en grand. Depuis qu’il s’est mis en retrait de la compétition en rallye raid après avoir notamment atteint la 5e place du Dakar en 2010 et remporté la coupe du monde en 2009, il a monté une écurie de rallycross, lancé des projets immobiliers ou encore racheté le circuit de Charade à proximité de Clermont-Ferrand, toujours avec une ligne directrice qui s’est affinée et a gagné en ambition avec les années : favoriser l’énergie verte en imaginant à chaque fois un écosystème entier dédié à cette priorité. Au cœur de ces multiples activités, l’ancien champion du monde de ski extrême prépare surtout un retour pas comme les autres sur le Dakar. « C’est une réelle vision et une ambition de changer les choses, affirme-t-il avec enthousiasme et fermeté, au téléphone puisque la naissance de son troisième enfant l’a retenu à Tignes pendant que ses équipes présentaient à Neom le GCK e-Blast. Cela fait deux ans que le projet a commencé sa gestation et ce prototype est déjà capable de rouler. Alors je compte revenir pour courir, pour gagner le Dakar et aussi pour faire la révolution. Car le motorsport et le Dakar en particulier doivent montrer l’exemple dans notre façon de consommer et de nous alimenter en énergie ».

Le projet à multiples facettes et à tiroirs est bel et bien lancé. Sur le bivouac de Neom, la holding GCK qu’il a montée avec son associé Eric Boudot a installé un champ de panneaux solaires qui alimente à titre expérimental une petite partie du bivouac. Pour ce premier pas, le dispositif déployé a été largement suffisant pour remplir sa mission. Mais à court terme, GCK souhaite proposer une solution pour couvrir tous les besoins des 2500 personnes qui vivent sur le bivouac, avec leurs contraintes très spécifiques : « Nous sommes précisément venus à Neom pour dimensionner la quantité d’énergie nécessaire pour remplacer tous les groupes électrogènes qui fonctionnent ici, explique Boudot. Et ce qui rend possible notre projet, ce sont les stations de stockage de l’électricité que nous avons développées. La technologie existe depuis une petite dizaine d’années, mais l’innovation consiste à rendre ces stations mobiles, ce qui est l’enjeu majeur d’un événement comme le Dakar ». Des véhicules à énergie verte se déplaçant entre bivouacs propres, voilà une perspective qui anime Guerlain Chicherit comme les équipes du Dakar. Dans ce monde peut-être pas si lointain, une autre révolution sera aussi immédiatement perceptible : celle d’un bivouac silencieux.

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