Dakar 2024 : menu trois étoiles


20 novembre 2023 - 15:05 [GMT + 3]

« Nous avons pris comme un défi de concevoir la cinquième édition en Arabie Saoudite comme la plus relevée de cette série en cours », pose d’emblée le directeur David Castera pour annoncer les détails de la 46e édition, dont le départ sera donné à AlUla le 5 janvier prochain pour une arrivée jugée à Yanbu en bord de mer Rouge après 7 891 km de routes, de pistes et de dunes, dont 4 727 km de spéciales.
Parmi les difficultés à affronter, le désert de l’Empty Quarter sera exploré sur un format inédit, la « 48h chrono », qui s’étale sur deux jours et disperse les concurrents en quasi-autonomie sur huit bivouacs différents.
Les pilotes et copilotes de 354 véhicules sont attendus pour relever le défi de ce parcours, qui servira également de cadre à la première manche de la troisième saison des championnats du monde de rallye-raid (W2RC) : 137 motos et 10 quads pour la FIM, et selon les nouvelles appellations adoptées par la FIA, 72 autos en Ultimate (T1 et T2), 42 en Challenger (T3), 36 en SSV (T4) et 46 en Truck (T5, camions).
La quatrième édition du Dakar Classic, ouverte aux véhicules du XXe siècle pour une course de régularité, se jouera quant à elle sur un itinéraire de 7 366 km, dont 3 586 km de secteurs chronométrés.

Découvrez le parcours - Dakar 2024

Il y a des promesses qui font trembler et qui réjouissent en même temps. C’est le cas de celle formulée avec l’annonce du parcours de l’édition 2024, répondant avec zèle aux injonctions des concurrents qui répètent à l’envi que « un vrai Dakar, c’est un Dakar difficile ». Les pilotes et équipages seront bel et bien servis et n’auront que les quelques jours précédant le départ pour savourer l’atmosphère d’AlUla, où le principe d’un bivouac géant a été reconduit après l’expérience des « vérifs » finales organisées en bord de mer Rouge l’année dernière. Le menu trois étoiles concocté par David Castera se distingue par une première semaine spécialement corsée. S’ils pourront se réjouir de la découverte de paysages volcaniques inédits, les concurrents seront d’emblée confrontés à des étapes de grande envergure et des terrains variés. Dès la troisième étape, ils auront à composer avec un marathon qui oblige de rouler à l’économie sur deux jours. Et en fin de semaine, le concept est poussé encore plus loin avec l’invention de la « 48h chrono » : dans l’esprit, il faut imaginer un coup de gong monumental qui retentit au crépuscule dans le ciel de l’Empty Quarter, ordonnant à tous les concurrents de stopper net leur véhicule pour ne repartir que le lendemain au lever du soleil après une nuit à la belle étoile. En pratique, l’heure butoir est fixée à 16h, le moment où chacun sera sommé de s’arrêter sur la prochaine des six zones de repos réparties sur l’itinéraire de la spéciale.

Après cette « épreuve dans l’épreuve » qui aura certainement éparpillé les prétendants aux titres dans de bonnes proportions à la veille de la journée de repos à Riyad, la deuxième semaine comprend tous les ingrédients nécessaires à des rebondissements. Selon un jeu d’alternance entre des étapes de niveau extrême et des tracés offrant une légère baisse d’intensité, les pilotes en position de chasseurs pourront par exemple marquer de nettes différences s’ils sont en réussite sur la route d’Al Duwadimi, pour le retour à AlUla puis en se rendant à Yanbu. Jusqu’à la veille de l’arrivée finale, où a été programmée la journée la plus tendue de la deuxième semaine, c’est donc sur les étapes impaires qu’il faudra miser gros, tout en gardant une vigilance constante pour ne pas passer à côté des subtilités de navigation distillées tout au long de cette nouvelle épopée saoudienne.

MISSION 1000 : LE TREMPLIN VERS L’AVENIR
Dans le cadre du programme Dakar Future, qui fixe l’horizon de l’édition 2030 pour atteindre le passage à 100 % d’énergies alternatives sur le Dakar, la création du challenge Mission 1000 doit permettre aux technologies les plus innovantes de se confronter aux terrains du Dakar sans avoir à s’attaquer à des étapes trop longues, trop exigeantes. Un format inédit a donc été conçu : une centaine de kilomètres à parcourir en marge des étapes du rallye, pour atteindre 1000 kilomètres et valider des choix techniques à développer dans l’avenir. Neuf véhicules sont engagés et feront leur apparition en ouverture du prologue d’AlUla. Si le challenge ne se présente pas comme une compétition, plusieurs critères d’évaluation ont été retenus pour éprouver les véhicules et stimuler la prestation des pilotes. Trois types de motorisations ont été sélectionnés pour Mission 1000 : 100 % électrique / 100 % hydrogène / technologie hybride.

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